Martinez dénonce "un bras d'honneur" de Macron aux syndicats et l'invite à "consulter le peuple"

L'intersyndicale a appelé samedi, par la voix de Philippe Martinez, Emmanuel Macron à "consulter le peuple" sur la réforme des retraites. Le patron de la CGT a dénoncé la réponse du chef de l'État à la lettre de l'intersyndicale qu'il juge être un "bras d'honneur" aux syndicats.

Dans un point presse avant la manifestation parisienne, Philippe Martinez a estimé, ce samedi, qu'Emmanuel Macron "ne prend pas en compte la situation" et adressait "un bras d'honneur aux syndicats" à travers sa réponse à la lettre envoyée jeudi par l'intersyndicale.

"La réponse d'Emmanuel Macron, ce n'est pas 'la porte est ouverte', c'est 'allez vous faire voir'", juge le patron de la CGT.

Ce matin, le numéro 1 de FO, Frédéric Souillot avait évoqué, sur RMC, le "mépris" de la réponse présidentielle à cette lettre des principales organisations syndicales de travailleurs du pays. Avant la manifestion, il a expliqué que "FO va proposer qu'on ait trois journées, les 15-16-17, de grèves et de manifs".

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Berger: "Ceux qui dirigent doivent sortir d'une forme de déni"

Philippe Martinez explique que l'intersyndicale invite le chef de l'État, s'il est "si sûr de lui" à "consulter le peuple". A ses côtés, Laurent Berger implore "ceux qui dirigent ce pays de sortir de cette forme de déni du mouvement social", en expliquant la "sidération" des militants face à la fin de non recevoir du président de la République.

Le leader de la CFT a estimé qu'il faut "aller vers une consultation citoyenne". Reconnaissant une mobilisation moins forte ce samedi, il a toute fois assuré que la détermination restait "forte".

Une détermination forte et même au-delà pour Philippe Martinez. "On est passé même à un stade de grosse colère, avec ce qu'a fait le président de la République" avec le rejet d'une rencontre avec les syndicats, conclut-il.

La rédaction