Mobilisation du 5 décembre contre la réforme des retraites: un vent de panique souffle chez les députés de la majorité

Avant la mobilisation de demain, un vent de panique soufflerait-il dans la majorité? Plusieurs députés de la République En Marche pestent de plus en plus fort contre une réforme pas évidente à défendre sur le terrain, alors que les colères pourraient s'agréger.
"C’est une réforme compliquée et qui n’est pas encore complètement connue"
Le gouvernement s'attend même à ce que le mouvement se poursuive au-delà de jeudi. Toute la Macronie redoute un mouvement massif.
Apocalypse, cyclone... Hors micro, les députés marcheurs rivalisent de métaphores. Preuve qu'un vent de panique souffle dans la majorité. Le député de l'Isère Olivier Véran regrette une réforme encore trop difficile à expliquer.
"C’est une réforme compliquée, qui n'est pas encore complètement connue, et dont les chiffres ne sont pas encore publics, c’est forcément plus compliqué à défendre et plus compliqué à contrecarrer certains argumentaires qu’on peut entendre ça et là".
"On devra écouter et y répondre par un dialogue constructif"
Tous redoutent des violences, plus d'un an après le début de la crise des "gilets jaunes". Les plaies sont encore vives, reconnait le Rhodanien Bruno Bonnell: "Oui, il y a des douleurs, oui, il y a des choses qui n’ont pas été comprises, il faut un dialogue avec ces gens là sur des bases beaucoup plus crédibles que les fake news qu’on leur distribue à longueur de réseaux. Il y a une réalité qui va exister, certainement significative et importante. On devra l’écouter et y répondre par un dialogue constructif".
La plupart des députés marcheurs ont d'ailleurs décidé de rentrer en circonscription jeudi. Loin, donc, de la colère parisienne.