Nuit Debout à Toulouse: Indéniablement, quelque chose se passe
La colère gronde, le mouvement s'amplifie. A Paris, les manifestants contre la loi Travail ont passé leur sixième nuit de contestation place de la République. Des centaines de personnes, anonymes comme personnalités politiques ou économiques, se sont rassemblées pour dénoncer pêle-mêle le tout-sécuritaire, le mal-logement, ou une réforme du droit du travail jugée trop libérale. Mais, ce mouvement des "Nuits Debout" commence à faire tache d'huile un peu partout en France.
Dans la nuit de mardi à mercredi, à Lyon, Rennes, Nantes ou encore Strasbourg, des rassemblements ont par exemple eu lieu sur les places publiques pour discuter et participer à des assemblées générales. Plus de 300 personnes se sont aussi réunies la nuit dernière place du Capitole à Toulouse. Parmi elles, Bérengère, 37 ans, intermittente du spectacle. "On est très émus de ce qu'il se passe ce soir. C'est énorme ! On est très nombreux et déterminés. Les gens restent, discutent, échangent, sont motivés", se réjouit-elle sur RMC.
"Ce mouvement est parti pour durer"
"On est en contact avec tous les autres mouvements 'Nuit Debout' dans les autres villes de France, à Saint-Etienne, à Clermont-Ferrand, à Lyon… Partout, ajoute-t-elle. Cela mord très, très bien. On est vraiment très heureux. Ce mouvement est parti pour durer parce qu'on veut que cela change". Sur la place du Capitole, il y avait aussi Egoa, membre du collectif "Intermittents et précaires" de Toulouse. Elle n'est pas surprise par l'ampleur de la mobilisation et estime qu'il s'agit d'un avertissement pour le gouvernement:
"Indéniablement, quelque chose se passe. Des gens descendent dans la rue pour avoir tout un tas de discussions sur le Travail, quel type de travail, sur la loi El Khomri… Et surtout sur le fait de vivre dans un monde qui ne nous satisfait plus." Et d'insister: "Il se passe quelque chose. Car pendant l'état d'urgence, alors que normalement il nous est interdit de se rassembler et que la police est présente, les gens prennent la rue. Et ça, c'est bien".