Offres d’emploi: un candidat sur deux ne postule pas si le salaire n’est pas indiqué

Les candidats ne répondent plus aux offres d’emploi quand le salaire n’est pas mentionné. De plus en plus, ce n’est pas le candidat à l’embauche qui doit se vendre mais l’entreprise qui le recrute qui doit le séduire, vu qu’une société sur deux aujourd’hui manque cruellement de personnel. Et donc répondre à ses aspirations: possibilité de télétravailler, semaine de quatre jours, valeurs de l'entreprise, équilibre vie pro/vie perso… Ce qui veut dire aussi perdre la mauvaise habitude de ne pas annoncer clairement le salaire proposé dans l’offre d’emploi.
Selon l'enquête que vient de conduire le cabinet Robert Half, un candidat sur deux ne postule même pas à un poste si le salaire n’est pas indiqué. Le salaire redevient le critère le plus important quand on cherche un emploi. Pour 67% des sondés, c’est déterminant dans le choix de rejoindre une entreprise plutôt qu’une autre. Avec l'inflation, l'équilibre vie pro/vie perso passe du premier au deuxième rang (53%) et la situation géographique du poste proposé tombe à 35% comme premier critère de choix. Plus globalement, 57% des sondés se disent aussi plus exigeants sur le salaire depuis la crise sanitaire.
Les Français mécontents de leur salaire
Les Français sont, dans le monde, parmi les plus mécontents de leur paye. 54% des salariés français estiment qu’ils sont mal payés. Sur une comparaison menée par l’ADP Research Instititute sur 17 pays, les Français occupent la troisième place des mécontents de leur feuille de paye. Ils sont juste derrière les Canadiens et les Britanniques, mais devant les Allemands, les Américains et loin devant les Chinois qui, eux, ne sont que 38% à se considérer comme mal payés. Il y a une très nette différence entre les femmes et les hommes quand on leur demande si leur salaire est au bon niveau. 61% des femmes s’estiment sous-payées, alors que c’est le cas de 49% seulement des hommes.