"On attend les informations avec impatience": inquiétude chez Casino, 1.300 à 3.200 emplois supprimés

L'avenir de Casino, surendetté et en pleine réorganisation, commence à se dessiner. Mais le groupe devra se séparer d'une partie de son personnel. Entre 1.300 et 3.200 postes seront supprimés. L’annonce a été faite par la nouvelle direction ce mercredi aux organisations syndicales, lors de la présentation du projet de réorganisation.
Un lourd tribut alors que des magasins et des plateformes logistiques n'ont pas encore trouvé preneur. Le siège historique du groupe, à Saint-Etienne, perdra 550 salariés. Et sur place, la nouvelle est dure à encaisser.
“Ça peut être compliqué. Derrière, il y a des enfants… On attend les informations avec impatience parce qu’on trouve ça long”, indique une salariée.
Pour l’instant, les travailleurs ne savent pas qui reste et qui part. La promesse du groupe est de se réorganiser pour survivre. Certains veulent y croire comme Hervé, salarié d’Easydis, la filiale logistique de Casino. “J’y suis très attaché, je suis Stéphanois et je suis né à quelques mètres du siège”, indique-t-il.
Plus de 3.000 emplois menacés
La direction dit avoir tout fait pour préserver ce siège. Pilule difficile à avaler pour Hervé, délégué syndical CFE-CGC. “Quand il y a des suppressions de postes, qu’il y en ait 1.000 ou 3.000, c’est toujours trop”, pointe-t-il.
Il faut surtout espérer une solution pour les magasins et plateformes logistiques qui n’ont pas encore trouvé preneur.
"Si d’ici le mois de septembre, ces magasins ou de ces plateformes n’ont pas trouvé, l’ensemble des salariés qui composent ces entités-là feront partie du PSE”, affirme Hervé.
Dans ce scénario du pire, plus de 3.200 personnes perdraient leur emploi.