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"On y croit encore, on va lutter": jour J pour l'avenir des salariés des usines d'Arjowiggins

Les salariés d'Arjowiggins seront fixés ce mardi. Le tribunal de commerce de Nanterre doit trancher sur les offres de reprise des trois usines papetières.

568 salariés sont menacés dans l'usine de Bessé-sur-Braye. 300 salariés dans l'usine voisine du site "Le Bourray" à Saint-Mars-la-Brière. 74 salariés sont à Château-Thierry, dans l'Aisne.

Une décision attendue ce mardi

Les usines du groupe Arjowiggins Graphic, filiale du groupe Sequana sont en redressement judiciaire depuis le 8 janvier. Elles emploient près de 1.000 personnes.

Seul le groupe suédois de bois et de papier Lessebo, associé à un investisseur norvégien, se propose de reprendre les trois usines de Bessé-sur-Bray, Le Bourray dans la Sarthe et Château-Thierry dans l’Aisne, à condition de supprimer près de 215 emplois.

Mais si cette offre est la seule qui permettrait de limiter la casse, les salariés sont inquiets car le candidat n'a pas donné de garanties suffisantes sur le financement de l'offre.

"Après la liquidation il y a aura peut-être quelqu'un qui va faire un tour de passe-passe"

Lundi, lors d'un rassemblement, des salariés ont bloqué totalement la circulation des TGV entre Paris et le Sud-Ouest. Ils ont occupé les voies de la gare de Vendôme dans le Loir-et-Cher pendant 5 heures. 24 trains ont été concernés et 16.000 voyageurs ont été touchés.

Une dernière mobilisation, comme un baroud d'honneur. Olivier POLLET est salarié depuis 20 ans chez Arjowiggins à Bessé-sur-Braye et secrétaire CGT. Il veut encore se battre pour sauver son usine.

"C’était vraiment pour se faire voir, dire qu’on est encore là et qu’on ne va pas lâcher l’affaire. On veut absolument que notre outil redémarre et qu’on puisse en vivre pour longtemps. J’ai toujours un petit espoir de me dire qu’après la liquidation il y a aura peut-être quelqu'un qui va faire un tour de passe-passe. On y croit encore et on va lutter comme certaines papeteries dans le Nord où ils ont été arrêtés pendant des années et après ont redémarré donc on y croit".
Caroline Philippe (avec Caroline Petit)