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Fermeture de l'usine Ford de Blanquefort: "Il faut que Ford crache et permette de financer l'industrie de demain sur le site"

Le constructeur automobile a annoncé lundi avoir refusé une dernière offre de reprise pour son usine de Blanquefort. 800 employés travaillaient sur le site.

Cette fois, c’est bel et bien terminé pour l’usine Ford à Blanquefort. Le gouvernement a entériné lundi la fermeture du site où travaillent 800 employés. Un peu plus tôt, le constructeur automobile avait annoncé officiellement le refus de la dernière offre de reprise faîte par Punch Powerglide. Celle-ci proposait le maintien en poste de la moitié des salariés. 

La décision qui a secoué les habitants de la ville comme Alice. "Tout le monde en parle, même mes enfants en parlent à l’école, que les parents vont perdre leurs emplois, donc oui ça a une incidence", explique-t-elle. 

L’usine Ford faisait partie du paysage à Blanquefort. Elle y était installée depuis 1972. Yolande, habitante de la ville, l’a vu naître, et donc mourir. "Avant l’usine Ford, il y avait des forêts, des marais, des vaches... Tout a été rasé pour construite une grande usine qui a été prospère pendant très longtemps. Et puis d’un coup elle va disparaître et que vont faire tous les gens qui y travaillent ? C’est triste", confie-t-elle.

La nationalisation temporaire tombe à l'eau

Et si le gouvernement n'a rien pu faire pour empêcher Ford de fermer l'usine, il compte bien tout faire pour exiger de Ford qu'il prenne ses responsabilités.

"Ce qui compte dans les jours à venir, c’est que Ford crache et permette de financer, les investissements nécessaires à l’industrie de demain sur ce site", explique Benoit Simian, député LREM de la Gironde. 

Également très en colère contre Ford, la maire de Blanquefort, Véronique Ferreira, qui estime que Ford leur a menti à tous pendant des mois. Et peu importait les efforts de l'Etat. "Ford voulait fermer, et c'est tout, assure-t-elle. Un avis que semble partager le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Il a parlé d’un "comportement indigne". En décembre dernier, il avait évoqué sur RMC la possibilité de nationaliser temporairement l’usine. Lundi qu’avec le rejet de l’offre, cette possibilité n’était plus d’actualité. 

Marie Regnier avec Guillaume Descours