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Plis électoraux, flamme olympique... "Un mouvement de grogne" à La Poste, des facteurs en grève

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La flamme olympique continue d'arpenter les routes de France. Son passage peut perturber les tournées de certains postiers.

Déjà fâchés par les conditions de distribution des plis électoraux, certains facteurs sont aussi gênés par la flamme olympique... Olivier, facteur en Loire-Atlantique, explique dans Les Grandes Gueules sur RMC ce mercredi 5 juin 2024 que le parcours de la flamme olympique passe sur le chemin des tournées de ses collègues. "On n'a pas spécialement d'informations pour faire correctement nos tournées", déplore-t-il.

"En ce moment, on distribue la propagande électorale", poursuit l'auditeur. "Comme on n'est pas rémunérés comme l'étaient les anciens dans le temps pour distribuer les plis électoraux, il y a un mouvement de grogne qui se généralise un peu à La Poste."

"En plus de ça, on nous rajoute la flamme olympique qui passe. Autant vous dire que nous, la flamme olympique, ça ne nous intéresse pas vraiment", explique Olivier, facteur.

Des grèves en cours à La Poste

"On va pas pouvoir tout passer parce qu'on n'a pas assez de monde, on mange des réorganisations H24 donc on se retrouve avec des surcharges de travail impossibles à gérer", indique Olivier.

Pour l'éducateur Étienne Liebig, chroniqueur des Grandes Gueules, la condition des "jeunes facteurs qui sont là depuis 20 ans" est "épouvantable" et n'a rien à voir avec "la condition des facteurs qui étaient là depuis très longtemps". Ils ont des "conditions déplorables" et ils "sont obligés d'assumer plein de boulot en plus, y compris la surveillance des personnes âgées, qui leur incombe, et toujours pour des salaires ridicules".

Plusieurs facteurs "sont en grève actuellement" et "d'autres bureaux partout en France sont train de débrayer", selon Olivier. "Moi, ça fait dix ans que je suis à La Poste, j'ai 37 ans et je touche 1.300-1.400 euros, et la surcharge de travail, c'est des réorganisations tous les ans où on détruit des emplois", déplore encore le facteur.

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