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18 septembre: "Depuis les gilets jaunes, manifestation rime avec bordélisation", déplore Abel Boyi

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Les autorités redoutent la présence massive de blacks blocks et d'autres manfiestants violents dans les cortèges prévus ce jeudi 18 septembre à l'appel des syndicats. Au grand dam des Grandes Gueules qui déplorent ces violences permanentes dans les manifestations en France.

Près de 400.000 personnes sont attendues dans les rues des grandes villes de France ce jeudi 18 septembre pour une journée de grève et de mobilisation à l'appel des syndicats. Et déjà les autorités redoutent des débordements et l'infiltration des cortèges par des blacks blocks et d'autres mouvances présentes pour en découdre.

Au grand dam des Grandes Gueules: "Le problème c'est que manifestation rime à chaque fois avec bordélisation", se désespère ce mardi l'éducateur Abel Boyi. "Depuis les gilets jaunes, les blacks blocks annoncent déjà être là sur les boucles Telegram, ils ne se cachent même plus et on sait qu'ils vont venir".

Mouvement du 18 septembre : ça va péter ? - 16/09
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"Ils sont anti-capitalistes mais leurs parents se gavent"

"Quand les manifestations se font, il y a un conglomérat de causes qui viennent se mélanger. On va avoir des commerçants qui vont pleurer à la fin et je ne comprends pas comment en France, on ne peut plus anticiper", poursuit-il sur RMC et RMC Story.

"Jeudi soir, on aura des flashs infos avec des incendies de poubelles et des voitures cassées. C'est toujours la même chose, on subit la loi des blacks blocks, de tous les groupuscules identitaires et la manifestation perd de sa saveur. On est soumis entre le droit de manifester et la bordélisation", ajoute Abel Boyi.

"Souvent ce sont des fils à papa, ils viennent de toute l'Europe, il y a de l'argent, ils sont organisés... On est dans l'hypocrisie la plus vile qui soit: ils sont anti-capitalistes mais leurs parents se gavent grâce au capitalisme tous les jours", pointe-t-il.

"Un exploit qu'il n'y ait pas eu de mort"

Pour Emmanuel de Villiers, il faut agir juridiquement avant un drame: "C'est un exploit qu'il n'y ait pas de mort quand on voit l'ampleur des affrontements et leur répétition depuis des années. Qu'est-ce que l'Etat peut faire? il faut changer les lois pour faire des arrestations préventives et encadrer le droit de manifester. On ne peut pas continuer avec des regroupements sauvages comme ça".

"Il y a une liberté de manifester mais elle ne doit pas empêcher les gens de travailler", déplore de son côté Olivier Truchot. "Mais on accepte que des banques, des commerces, des bars, soient fermés. Et on trouve ça normal parce qu'en France, manifester c'est sacro-saint".

Les transports pourraient être très fortement perturbés ce jeudi alors que tous les syndicats ferroviaires appellent à la grève. Du côté des forces de l'ordre, le dispositif est le même que pour le 10-Septembre avec 80.000 policiers et gendarmes mobilisés, renforcés par des drones, des blindés et des canons à eau.

G.D.