Poubelles qui débordent à Marseille: pourquoi les éboueurs font-ils grève?

Depuis 2015, les habitants de la cité phocéenne ont connu au moins une grève par an, à l'exception de 2018.

La grève des éboueurs à Marseille prend de l’ampleur, les agents métropolitains du syndicat majoritaire FO sont entrés dans le mouvement hier soir, après déjà quatre jours de perturbations.

Depuis jeudi soir, une grande partie de la cité phocéenne est concernée par l’absence de ramassage dont le centre-ville. Des poubelles qui commencent à déborder donc alors que les syndicats et la Métropole Aix-Marseille-Provence en charge de la propreté s’affrontent sur une augmentation du temps de travail imposée par la loi.

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Des poubelles qui débordent jusqu’au trottoir, pas encore partout, pour l’instant, mais Marie qui habite le centre-ville s’inquiète forcément pour les jours qui viennent.

“J’ai déjà vécu ça, ça sent mauvais et j’ai surtout peur des rats qui vont venir. Ce n’est pas du tout bien de faire la grève, il faut qu’ils négocient. Ça ne sert à rien de laisser les poubelles dans la rue”, juge-t-elle.

La négociation porte sur un alignement des éboueurs aux 35h hebdomadaires alors qu’ils en sont loin aujourd’hui. Leur pénibilité reconnue permet d’aménager leur temps de travail, mais la dernière proposition de la Métropole les obligerait quand même à travailler 28 jours de plus par an qu’actuellement. 

Une grève "inévitable"

Ce qui est inacceptable pour Patrick Rué, leader du syndicat FO à Marseille.

“Je pose la question à toute la population qui légitimement peut s’inquiéter voire s’énerver contre cette grève, est-ce qu’eux accepteraient de travailler 28 jours de plus sans un euro de plus? La grève était inévitable et tout le monde le sait”, appuie-t-il.

De son côté, la Métropole, assure que les négociations vont se poursuivre toute la semaine, sur le temps de travail et sur d’autres revendications dans le but de sortir au plus vite du conflit.

Lionel Dian avec Guillaume Descours