Pourquoi les emplois vacants sont en baisse

Nouveau signe que le marché du travail est moins dynamique, les emplois vacants sont moins nombreux. Au total, dans les entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé (hors agriculture, particuliers employeurs et activités extraterritoriales), on comptait 350.600 emplois vacants au 3e trimestre 2023, soit une baisse de 9% par rapport au trimestre précédent. Le recul est particulièrement violent dans la construction. Le nombre d’emplois vacants reste toutefois beaucoup plus élevé qu’avant la crise sanitaire (+ 62%), et ce tous secteurs.
Comment s’explique cette baisse? D’abord par le ralentissement de l’activité, voire son effondrement comme dans le secteur de la construction. S’il n’y a plus de chantiers, il n’y a plus besoin d’ouvriers dans l’immédiat. Les entreprises peinent toujours à recruter (une sur deux), mais elles ont tendance à revoir à la baisse leurs besoins de personnel, et décident de ne pas remplacer certains départs. Elles suppriment aussi des postes pour lesquels elles n’arrivent pas à trouver le bon profil. Enfin, avec un marché du travail moins dynamique, les candidats à l’embauche acceptent plus facilement les emplois qu’on leur propose.
Le Maire veut durcir les règles pour les séniors
C’est le moment qu’a choisi Bruno Le Maire pour annoncer un durcissement des conditions d’indemnisation du chômage des seniors. Dans son interview à La Tribune dimanche, il est très ferme: l’objectif de 5% de taux de chômage ne peut être atteint à modèle social constant. Il annonce notamment une remise à plat de tous les dispositifs qui nourrissent le chômage des seniors en encourageant les départs anticipés voire les licenciements. Alors que le but de la réforme des retraites, c’est de faire travailler davantage les seniors. Une pierre dans le jardin des partenaires sociaux, qui vont être contraints d’attaquer ce dossier qu’ils avaient jusqu’à maintenant repoussé à plus tard.