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Réforme des retraites: le gouvernement vraiment inflexible?

Le Premier ministre Édouard Philippe a appelé mercredi à "faire en sorte qu'on ne soit pas dans la confrontation, mais dans la discussion", à propos de la réforme des retraites, alors qu'un mouvement de grève interprofessionnel a été annoncé pour le 5 décembre.

L'exécutif envisage-t-il de faire des concessions sur la réforme des retraites? A moins d'un mois de l'appel à la mobilisation et à la grève reconductible, lancé pour le 5 décembre, par la CGT, FO, FSU, Solidaires (rejoignant plusieurs syndicats de la SNCF et de la RATP) contre la réforme des retraites, le Premier Ministre Edouard Philippe était l'invité de BFM TV mercredi soir. 

Dans la majorité, plusieurs députés jugent le contexte social trop tendu, trop difficile pour mener à bien le projet de réforme des retraites. Mais le chef du gouvernement maintient son calendrier, et assure que l'exécutif ne reculera pas.

"Mon objectif est de créer un régime universel, je ne démorderai pas de cela"

A moins d'un mois de l'appel à la grève interprofessionnelle, Edouard Philippe ne semble pas craindre un embrasement social. Le Premier ministre garde le cap. Pas question de donner des signes de fébrilité aux syndicats.

"La France de 2019 n'est pas exactement la France de 1995. Mon objectif est de créer un régime universel, je ne démorderai pas de cela."

Mais en même temps, Edouard Philippe ne ferme pas le jeu... prudemment, il se dit prêt à des aménagements, comme la clause du grand-père qui permettrait de n'appliquer la retraite par points qu'aux nouveaux entrants sur le marché du travail dans certains régimes spéciaux, comme à la SNCF.

"Nous avons ouvert toutes les pistes s'agissant de la transition. On peut avoir une transition brutale, une transition de 10 ans, tout est ouvert..."

Impossible lui répond Jean-Paul Delevoye, dans le journal Le Parisien ce matin... Pour le haut-commissaire, la clause du grand-père reviendrait à créer un 43è régime de retraite. 

Paul Barcelonne (avec J.A.)