Rémunération au mérite des fonctionnaires: "On est évalué de 'très insuffisant' à 'exceptionnel'"
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A Suresnes, où la rémunération au mérite est déjà en place, il y a "plus de fonctionnaires qui gagnent de l’argent que de fonctionnaires qui en perdent", affirme l'adjointe à la mairie Béatrice de Lavalette.
C'est l'une des mesures phares du plan pour les fonctionnaires que le gouvernement a présenté jeudi. L'exécutif souhaite développer une "rémunération au mérite" dans la fonction publique. Un système qui a déjà été instauré dans plusieurs communes françaises.
C'est le cas notamment à Suresnes, dans les Hauts-de-Seine. Béatrice de Lavalette, adjointe à la mairie en charge des ressources humaines et du dialogue social, explique comment ce système fonctionne:
"On valorise à la hausse et à la baisse l’engagement et le travail. Il y a un entretien professionnel annuel sur une heure avec son supérieur hiérarchique, et sur la base de cet entretien avec 30 à 40 critères négociés avec les syndicats, on est évalué de 'très insuffisant' à 'exceptionnel', en passant par 'insuffisant', 'à améliorer', 'bon', 'très bon' et 'excellent'.
Sur la partie régime indemnitaire - les indemnités touchées en plus du salaire - qui peut représenter 30% de la rémunération, on va de -35% à +35%. Ça représente pour un cadre catégorie A en moyenne 700 euros par mois, pour un catégorie B 400 euros et pour un catégorie C en moyenne 250 euros, si on est évalué 'exceptionnel'.
Je crois qu’on a eu deux personnes 'exceptionnelles' dans l’année. Si on est moins bien évalué, par exemple 'à améliorer', on en a une cinquantaine chaque année, on peut perdre 10% à 15%. On a plus de fonctionnaires qui gagnent de l’argent que de fonctionnaires qui en perdent. On a environ 13% qui ont vu leur régime indemnitaire augmenter à l’heure où le point d’indice est gelé, c’est quand même du pouvoir d’achat en plus. En on a un peu moins de 5% qui l’on vu baisser. Sur 1100 fonctionnaires évalués."