Reprise de Duralex par ses salariés: "On est sur la bonne voie mais on n'a pas encore gagné"

La célèbre verrerie Duralex avait failli disparaître, l'été dernier, avant que le tribunal d'Orléans ne valide finalement le projet de coopérative des salariés. Un projet soutenu par 60% du personnel, porté par la direction du site et appuyé par les élus locaux.
Et depuis sa transformation en Société coopérative et participative (SCOP) le 1er septembre 2024, l'entreprise semble aller désormais beaucoup mieux. Le chiffre d'affaires a augmenté de 22% en seulement un an. Il devrait atteindre cette année 33 millions d'euros, après avoir chuté à 24,6 millions d'euros en 2023, contre plus de 31 millions en 2022.
Freddy, qualité fournisseur, se réjouit et évoque "des gens qui avaient un peu de mal à trouver 100% de leur courage. Là ça revient pour beaucoup". "Ça fait plusieurs fois que la société vit avec des actionnaires et que ça va de dépôt de bilan en dépôt de bilan. Pourquoi ne pas essayer? La première chose, c'est de faire perdurer cette entreprise, que l'on apprécie", poursuit-il auprès de RMC.
Une société coopérative et participative, c'est l'une des clés de la réussite pour Émilien, contrôleur qualité. "Le travail qu'on va faire, tous les jours, c'est ce qui fait partie de notre paie, on est directement liés à ça. Il y a un sentiment de fierté en fin de compte."
"On va faire nos 31 millions" cette année, assure le directeur
Depuis, 17 personnes ont été recrutées, portant à 243 le nombre de salariés sur son site historique de La Chapelle-Saint-Mesmin, près d'Orléans, notamment grâce à plusieurs soutiens locaux.
Au magasin d'usine du centre-ville d'Orléans — qui a réalisé un million d'euros de chiffre d'affaires depuis décembre —, ont suivi un café-épicerie, mais aussi un magasin éphémère dans le cœur de Paris, rapporte l'AFP.
"On est dans une bonne voie mais on n'a pas encore gagné, on avait annoncé au tribunal qu'on ferait 31 millions, on va faire nos 31 millions, on est content oui", confirme le directeur général François Marciano. D'ici deux ans, la barre des 35 millions d'euros est espérée, qui marquerait un retour à l'équilibre financier, avant de viser 39 millions d'euros en 2030.