RMC

Service militaire volontaire, une seconde chance pour les jeunes en difficulté: "Ca m'a apporté des valeurs"

Le candidat à l'élection présidentielle Arnaud Montebourg a proposé dimanche le retour d'un service national obligatoire. Depuis 2015, un service militaire volontaire existe, mis en place à destination des jeunes peu diplômés et sans emploi. Dans plusieurs centres comme à La Rochelle, ils reçoivent une formation militaire accompagnée d'une formation professionnelle qui doit les conduire vers l'emploi.

A la caserne de La Rochelle, les jeunes engagés sont tous volontaires. Ils ont rejoint le service militaire volontaire (SMV), un dispositif créé en juillet 2015 à l'initiative de François Hollande destiné aux jeunes en difficulté. Ces jeunes, âgés de 18 à 25 ans, s'étaient jusqu'alors éloignés des diplômes et de l'emploi, comme Valentin. Ce jeune engagé de 19 ans avait arrêté le lycée avant le bac. C'est son beau-père, ancien de l'armée de l'air qui l'a convaincu de postuler au service militaire volontaire.

"Ca m'a apporté beaucoup de choses, des valeurs. Même au niveau du comportement, j'ai vraiment changé. Ma façon de penser, la collectivité, j'aime bien", explique-t-il.

Permettre aux jeunes "de s'en sortir"

Pendant six à douze mois, ils reçoivent une formation militaire sans maniement des armes mais surtout une formation professionnelle qui peut être accompagnée d'une remise à niveau scolaire. Rémunérés à hauteur de 313 euros par mois, ils peuvent également passer leur permis de conduire ou encore leur certificat de secourisme avec toujours pour objectif d'accéder à l'emploi. C'est ce qui est arrivé à Quentin après six mois de service militaire volontaire. Il est désormais embauché en CDI dans un magasin de bricolage.

"Je suis très heureux et je conseille à tous les jeunes en difficulté de le faire, ça va leur permettre de s'en sortir, s'ils le veulent vraiment", assure-t-il.

Un CDI qui ravit le capitaine Cyrille. "C'est une réussite totale. En plus un CDI à l'heure actuelle on sait très bien la difficulté du marché de l'emploi." Pour la prochaine promotion d'octobre, le nombre de demandes est cinq fois plus élevé que le nombre de places disponibles. Actuellement trois centres en France prennent en charge des jeunes dans le cadre du SMV, en Lorraine, Poitou-Charentes et Ile-de-France. 

C. B avec Antoine Boyer