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Suppression de 360 emplois dans l'éolien: "On se demande comment on va exécuter les commandes"

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Dans le secteur des éoliennes offshores, 360 emplois vont être supprimés par General Electric, sur deux sites de Loire-Atlantique. Une manifestation est organisée ce jeudi à Nantes. Les syndicats dénoncent une aberration, alors les projets s'étendent jusqu'en 2027. Et redoutent, à terme, une fermeture de la filiale.

Une manifestation est organisée ce jeudi matin devant la préfecture de Nantes pour protester contre des suppressions d’emploi dans le secteur des éoliennes offshores. Et plus précisément dans la filiale de General Electric, GE Vernova. Au total, 360 emplois sur 800 doivent être supprimés sur deux sites de Loire-Atlantique, à Montoir-de-Bretagne et à Nantes. L’entreprise justifie sa décision du fait d’un plan économique au niveau européen, qui fait suite à un ralentissement des commandes.

"Dangereux d'un point de vue sécurité"

Syndicats et élus appellent GE à revenir sur sa décision et dénoncent un non-sens, en pleine période de transition énergétique. "On essaie de protéger les emplois mais aussi l’entreprise elle-même, vu les carnets de commande qu’on a. On se demande comment on va pouvoir les exécuter", estime auprès de RMC Cyrille Gohier, délégué syndicat CFE CGC.

Le syndicaliste poursuit: "Ça peut même être dangereux d’un point de vue sécurité. On a des personnes qui vont installer des machines en mer dans des conditions très difficiles. S’il y a moins de personnel, ça ne peut être qu’au détriment de leur propre sécurité".

Il craint également que ce ne soit qu’une première étape, après la fin des projets qui s’étendent jusqu’en 2027: "On sait bien que General Electric vire les gens quand il y a du travail. On n'a aucune illusion sur le fait qu’ils en profiteront pour fermer les sites".

Le député LFI de Loire-Atlantique Matthias Tavel réclame des garanties de l’Etat pour la filière: "Si on laisse partir les fleurons de la transition énergétique qui sont présents sur notre territoire, demain, on ne fera plus que des champs d’éoliennes offshores avec des éoliennes chinoise". Le député voudrait notamment que la filiale puisse être nationalisée si General Electric décidait de fermer ses sites.

Martin Cadoret avec LM