Tickets-restaurant dématérialisés en 2027: pourquoi faut-il encore attendre 2 ans?

Les tickets-restaurant continuent leur mue. Dès 2027, ils seront utilisables même le dimanche pour faire ses courses et complètement dématérialisés alors que 20% de salariés français éligibles au dispositif ont encore des titres-restaurants papiers.
Alors pourquoi faut-il encore attendre 2 ans? A cause de la dématérialisation en 2027 et pour une raison étonnante comme l'explique ce jeudi sur RMC et RMC Story la ministre déléguée en charge du Commerce, Véronique Louwagie: "Nous voulons aller vers une dématérialisation à 100% qui va profiter aux salariés, aux restaurateurs et aux commerçants".
Un problème de... papier
"Et pour aller vers une dématérialisation complète, nous devons prévenir les émetteurs (de tickets-restaurant, ndlr) au début de l'année 2026, 9 mois avant, car il y a des procédures d'achat de papier, et ils ont aujourd'hui déjà acheté le papier pour 2026", précise la ministre.
"Quand vous avez 320 millions de tickets papiers, cela demande quelques tonnes de papier et nécessite des achats préalables qui ont été faits pour 2026", justifie Véronique Louwagie.
Et il faut encore "une disposition législative et un texte et nous allons organiser ces éléments dans un même texte pour un dispositif simple, modernisé et sécurisé", poursuit la ministre déléguée après 3 lois en 3 ans sur le sujet.
Cette dématérialisation profitera aussi aux restaurateurs et commerçants explique Véronique Louwagie: "Quand ils reçoivent les titres restaurants, ils doivent faire un bordereau et envoyer aux émetteurs, c'est très long et c'est une perte de temps", explique-t-elle.
5 millions de salariés français concernés
On ne sait pas encore quel type de texte ni quel calendrier précisément le gouvernement envisage pour que cette réforme soit adoptée au Parlement. La seule certitude, c'est que ces nouveautés n'arriveront pas avant 2027. Si les émetteurs n'ont plus de stock de papier visiblement.
Nés à la fin des années 1960 en France, les tickets-resto sont utilisés aujourd'hui par plus de cinq millions de salariés pour régler des repas et des courses alimentaires chez quelque 244.000 commerçants.