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Travail

Vencorex: la reprise de l'entreprise attribuée au chinois Wanhua, l'offre de la CGT et des salariés rejetée

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La reprise partielle de l'usine chimique en difficulté Vencorex, près de Grenoble, a été attribuée jeudi au groupe chinois Wanhua, via sa filiale hongroise BorsodChem, qui gardera une cinquantaine d'emplois sur 450, selon la décision du tribunal de commerce de Lyon consultée par l'AFP.

C'est une journée particulièrement importante pour l'usine chimique iséroise Vencorex. L'entreprise située à Pont-de-Claix attendait la réponse du tribunal de commerce de Lyon qui devait se prononcer sur son sort. Et c'est le groupe chinois Wanhua, via sa filiale hongroise BorsodChem, qui l'a emporté.

Le groupe a assuré qu'il garderait une cinquantaine d'emplois sur 300, selon la décision du tribunal de commerce de Lyon consultée par l'AFP. Le prix de cession est de 1,2 million d'euros, et le repreneur s'engage à investir 19 millions d'euros sur le site d'ici 2027, selon le tribunal.

L'offre de la CGT rejetée

Une autre offre sur la table, de la CGT et d'une partie des salariés de Vencorex et de collectivités locales au sein d'une société coopérative d'intérêt collectif (SCIC), a été jugée "irrecevable" par le tribunal notamment parce que les "financements (...) n'ont pas été réunis".

Le projet était porté par Séverine Dejoux, élue CGT qui comptait reprendre au minimum 275 salariés sur les 300 restants.

L'Etat s'était dit prêt à fournir son aide dans cette coopérative si l'offre des salariés était validée: le ministre de l'Industrie avait promis ce mercredi "un euro d'argent public pour un euro d'argent" privé.

Des millions et du temps

Mais ce sauvetage nécessitait une grosse somme d'argent: "120 millions d'euros à très court terme pour la relance et les investissements de cette année", expliquait Olivier Six élu local et patron d’une entreprise voisine, qui s'était investi dans le projet.

Dans la région, près de 6.000 emplois dépendent, directement ou indirectement, de la survie de Vencorex.

Vincent Chevalier avec Mélanie Hennebique