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Vers un revenu universel de 500 euros pour tous? "C'est le meilleur moyen d'éradiquer la pauvreté"

Quel est le point commun entre Benoît Hamon et Nathalie Kosciusko-Morizet? Tous deux plaident pour la mise en place d'un "revenu minimum universel". L'idée est simple: chaque Français toucherait 500 euros chaque mois, quel que soit sa situation. Gaspard Koenig, président du think tank libéral "génération libre" vante ses mérites, ce mercredi dans Bourdin Direct.

C'est une mesure "qui satisferait la gauche comme la droite". Gaspard Koenig, président du think tank libéral "génération libre" et auteur de Liber, un revenu de liberté pour tous, (éd. de l’onde), est venu ce mercredi dans Bourdin Direct vanter les mérites du "revenu minimum universel". Une mesure défendue par de plus en plus de candidats à la présidentielle de 2017, qu'ils soient de gauche comme Benoît Hamon ou de droite comme Nathalie Kosciusko-Morizet.

"Ça assure la survie dans la dignité"

"C'est une idée qui a deux siècles", rappelle Gaspard Koenig, et qui, avec la révolution numérique et le changement du monde de l'emploi" est plus que jamais d'actualité, estime le libéral. Pour Gaspard Koenig, "c'est le moyen le plus efficace d'éradiquer la grande pauvreté". "A partir de 18 ans, chaque Français touche un revenu tous les mois, le même pour tous et dont il en dispose comme il le souhaite. Ça assure la survie dans la dignité : vous êtes assuré durant toute votre existence de ne pas mourir de faim, de froid et de pouvoir vous chauffer et téléphoner".

"Neutre pour les finances publiques"

"Aujourd'hui vous avez 400 milliards de dépenses sociales en France, et pourtant vous avez des gens dans le métro avec un petit écriteau 'J'ai faim', parce qu'ils sont exclus du système redistributif. Vous avez à la fois beaucoup de sommes distribuées et des personnes en dehors du système. Les deux tiers des allocataires potentiels du RSA ne le demande pas. C'est compliqué de demander le RSA".

Gaspard Koenig réfute l'argument selon lequel cette somme n'inciterait pas à aller travailler et assure que cette mesure serait "neutre pour les finances publiques".

Philippe Gril avec JJ. Bourdin