"Un tsunami": comment la reine de Jordanie a fait changer de dimension cette maroquinerie française

Mars 2025. La reine de Jordanie Rania al-Yassin se rend à un évènement, sans savoir qu'elle allait changer le destin d'une maroquinerie française. Car Rania al-Yassin porte dans ses mains un petit sac à main, en cuir. Sur Instagram, la reine postera ensuite plusieurs clichés d'elle, où l'on peut voir le sac.
Sur Instagram, la reine affiche 10 millions d'abonnés. Au-delà de ça, elle est la reine d'un pays. Bref, une exposition internationale inespérée pour Nodie's, cette entreprise qui travaille le cuir, installée à Romans-sur-Isère (Drôme). A sa tête, Tine Collard, qui revient ce mercredi au micro de RMC sur cette "success story".
"Il a suffi d'un sac", reconnaît-t-elle, interrogée dans Apolline Matin. "On pourrait parler de tsunami par rapport à la production et aux ventes qui se sont enchaînées. Même dans nos plus beaux rêves, on n’aurait pas imaginé ça", poursuit Tine Collard.
Un proche de la reine approche l'entreprise sur Linkedin
Tout commence par un post publié par l'entreprise sur le réseau social Linkedin. Sont évoquées les difficultés pour une jeune entreprise de se faire connaître des grands médias. C'est alors qu'un proche de la reine envoie un message et explique qu'il suit la marque depuis quelques temps. Il fait savoir qu'il pourrait sonder Rania al-Yassin dans l'optique de lui envoyer une pièce de leur création.
"Bien sûr, au début, ce n’est pas qu’on n’y croyait pas… mais ça paraissait très étonnant. Il est revenu vers nous en disant : 'Elle aime beaucoup, elle est très sensible à vos designs. Vous pouvez lui envoyer vos modèles'".
120 sacs fabriqués par mois contre 40 auparavant
"Tout s’est enchaîné à partir de là", se rappelle Tine Collard. Dès lors, l'entrepreneuse doit "réagir en urgence". "Il a fallu recruter, former et acheter de nouvelles machines." Car les médias s'intéressent à son histoire. Le site est ensuite traduit dans plusieurs langues.
En septembre, l'entreprise comptera huit employés, contre 3 auparavant. "On était à 40 sacs en moyenne par mois, aujourd'hui, c'est 30 par semaine", conclut, non sans fierté Tine Collard.