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Vins d'Alsace: la sécheresse et la canicule de juin font prévoir une récolte en baisse

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L’association des vins d’Alsace s’attend à 100. 000 hectolitres de moins que l’année dernière, en raison de la sécheresse et de la canicule du mois de juin. "Il va falloir flécher beaucoup de vignes en crémant", estime le vigneron Thomas Boeckel.

Vous en avez peut-être sur votre table de vacances, le midi ou le soir, du vin alsacien : Sylvaner, Pinot noir et autre Gewurztraminer... Dans les vignes, cette année, la récolte s’annonce compliquée en Alsace.

Selon les prévisions, les volumes vendangés seront très bas. En cause, la canicule de juin et la sécheresse qui s’est installée dans la région. Sur cette parcelle du domaine de Céline Metz, la canicule a laissé des traces. "On voit les coups de soleil. C'est violet. On est sur des petits raisins", commente-elle auprès de RMC.

Des petits raisins qui font moins de jus

Des petits raisins qui feront moins de jus. L’association des vins d’Alsace s’attend à 100. 000 hectolitres de moins que l’année dernière mais la vigneronne veut voir le bon côté des choses: "Effectivement la récolte ne sera pas pléthorique mais il faut la remettre dans le contexte de l'année. La filière connaît un peu des difficultés. Si on avait eu une énorme récolte, cela aurait pu aggraver la situation", concède-t-elle.

À quelques kilomètres, Thomas Boeckel arrache les feuilles desséchées sur sa vigne et est plus inquiet. "On a quand même des charges importantes, on ne peut pas se permettre de voir notre chiffre d'affaires plonger." Mais lui aussi veut garder espoir, au regard de la qualité des grappes.

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De la main d'oeuvre pour le crémant

Et les vignerons alsaciens ont un atout : le crémant, seul vin dont les ventes progressent. "Les stocks en Alsace ne sont pas forcément à leur maximum, il va falloir flécher beaucoup de vignes en crémant", anticipe Thomas Boeckel, qui pointe cependant une potentielle difficulté: "C'est un produit où on est obligtés de vendanger manuellement donc il faudra trouver du personnel pour." Trouver de la main d’oeuvre, un autre casse-tête pour les viticulteurs, avant les vendanges prévues fin août.

La production de vin en chute libre l'année dernière

Selon des chiffres publiés début juillet par l'Insee, "la production de vin" en 2024 "est la plus touchée avec une chute de 28,8% en volume, toutes les régions viticoles ayant subi des conditions météorologiques défavorables, depuis la floraison jusqu’aux vendanges", avec un record pour le champagne (-42,4%)."

La filière est aussi inquiète en raison des droits de douane imposés par Donald Trump. Le ministre du commerce extérieur Laurent Saint-Martin assure ce mercredi que la France "pousse" pour que les vins et spiritueux soient exemptés.

Lucile Pascanet