Enfants retenus en Tunisie: "Il reste des otages français dans le monde"

Le comité de soutien à Sabine s'est rassemblé ce mercredi - Facebook
A bout de nerfs. Après un combat long de plus de cinq ans, Sabine Bruto n'abandonne pas. Mais la bataille est chaque jour de plus en plus harassante. Cette jeune mère de famille se bat depuis pour revoir ses enfants, Adam et Alexandre (7 et 10 ans), kidnappés à l'été 2009 par leur père tunisien, Raouf Hanini. Un mandat d’arrêt international a été émis en 2010 contre le mari, condamné en cour d'appel correctionnelle à deux ans de prison ferme pour soustraction d’enfants. Mais rien ne bouge.
Ce mercredi, le comité de soutien à Sabine s’est rassemblé à Paris, en face de l’office du tourisme tunisien. L'occasion pour RMC de faire un point sur la situation. "Là on ne voit plus le bout. Ça en devient vraiment inhumain, assure-t-elle. Toutes ces dates que ce soit les anniversaires, les fêtes des mères, les Noël ce sont des fêtes qu'on passe en famille et moi mes enfants sont privés de ces moments de joie."
"Je n'arrive pas à comprendre"
Elle poursuit en expliquant "avoir rencontré François Hollande en entretien individuel en janvier dernier qui m'a dit que la situation n'était pas normale, qu'on était dans un pays démocratique. Mais tout le monde ferme les yeux, aussi bien l'Etat français que l'Etat tunisien". Dès lors, elle considère que contrairement à ce qu'a affirmé le président à la libération de Serge Lazarevic, "il reste bel et bien encore des otages français".
Brigitte, la mère de Sabine Bruto, avoue avec émotion sur RMC se sentir dans l'impasse. "Je n'arrive pas à comprendre". Elle ajoute s'inquiéter pour sa fille, "elle meurt à petit feu. Je ne sais même pas comment elle fait pour tenir parce que c'est très cruel de ne pas savoir comment vivent ses enfants, comment ils sont éduqués." Elle confesse aussi que la période de Noël est chaque année très compliquée à vivre car, dit-elle la voix remplit de larmes, "vous ne savez même pas avec qui les enfants le passent mais ce qui est sûr c'est que c'est loin de nous, de leur maman surtout".