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Essebsi: "Mon islam, c'est l'islam tunisien, qui donne des droits aux femmes"

Béji Caïd Essebsi, l'un des deux candidats favoris à la première élection présidentielle tunisienne depuis la révolution de 2011, s'exprimait ce lundi en direct sur RMC.

Béji Caïd Essebsi, l'un des deux candidats favoris à la première élection présidentielle tunisienne depuis la révolution de 2011, s'exprimait ce lundi en direct sur RMC. - AFP

EXCLU RMC - Béji Caïd Essebsi, l'un des deux candidats favoris à la première élection présidentielle tunisienne depuis la révolution de 2011, s'exprimait ce lundi en direct sur RMC. C'est la première fois que les Tunisiens ont pu voter "librement" pour élire leur chef d'Etat depuis 1956.

La Tunisie se dirige vers un second tour pour sa première élection présidentielle depuis la révolution de 2011. C'est aussi la première fois que les Tunisiens ont pu voter "librement" pour élire leur chef d'Etat depuis 1956.

Près de 5,3 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes dimanche. Parmi les favoris, le président sortant, Moncef Marzouki et Béji Caïd Essebsi, chef du parti Nidaa Tounès, formation qui est est arrivée en tête des élections législatives d'octobre dernier.

"42,7% selon les premiers résultats"

Les chiffres officiels ne devraient être connus que mardi. Ce lundi matin à 7h40, en exclusivité sur RMC, Béji Caïd Essebsi donnait des premières résultats.

"Les premiers résultats, c'est 42,7% pour moi-même, 32,6% pour mon compétiteur, a estimé le candidat en direct sur RMC. Ces résultats peuvent encore être corrigés, mais sûrement pas en faveur de mon compétiteur."

Les deux principaux concurrents n'ont jamais caché leur aversion l'un pour l'autre. Moncef Marzouki s'est efforcé de se poser en candidat naturel de la révolution, par opposition à Béji Caïd Essebsi, 87 ans et vétéran de la scène politique qui a servi comme ministre sous le régime autoritaire de Habib Bourguiba et présidé brièvement le Parlement de Ben Ali.

"En réalité, Marzouki fait partie de l'ancien régime, c’est-à-dire de la Troïka qui a laissé en trois ans la Tunisie dans état lamentable, a déclaré Béji Caïd Essebsi en direct sur RMC. Je représente la Tunisie de l'avenir, non celle du passé. Le problème n'est pas l'âge du candidat mais son programme."

"Ceux qui ont voté pour Marzouki, ce sont les cadres d'Ennahdha, les salafistes jihadistes"

Le chef de Nidaa Tounès reproche à Moncef Marzouki son alliance avec le parti islamiste Ennahdha, qui l'a conduit à la présidence en 2011.

"Tous les islamistes se sont rangés derrière Marzouki, a-t-il martelé ce lundi sur RMC. Ceux qui ont voté pour Marzouki, ce sont les islamistes, (...) les cadres d'Ennahdha, (...) les salafistes jihadistes. (...) Mon islam, c'est l'islam tunisien... Celui qui rejette la violence et donne des droits aux femmes."

Et de rappeler le point central de sa campagne, la nécessité de renforcer l'Etat et son prestige.

"Un Etat fort, c’est-à-dire un Etat de droit, un Etat juste. Un Etat qui fait respecter la loi et qui considère tous ses citoyens comme égaux, a-t-il lancé notamment à l'adresse des classes moyennes. Généraliser la liberté de la femme et généraliser l'enseignement sont la clé de mon programme."

L'instance électorale (ISIE) a jusqu'au 26 novembre pour annoncer les résultats et la tenue d'un éventuel deuxième tour fin décembre


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Caroline Piquet avec Jean-Jacques Bourdin