Explosion rue de Trévise: mise en cause par un rapport d'experts, la mairie de Paris annonce la mise en place d'un audit

Le rapport pointe la responsabilité de la ville de Paris et les manquements des services de voiries. La ville de Paris a annoncé lundi avoir demandé un audit dans le 9e arrondissement, complémentaire de l'enquête en cours.

"Cette explosion aurait pu être évitée". C’est la conclusion du rapport d'experts sur la déflagration qui avait soufflé la rue de Trévise à Paris, il y a presque un an, le 12 janvier dernier. Quatre personnes dont deux pompiers avaient perdu la vie, et 66 personnes avaient été blessées.

Dans leur rapport, les quatre experts mettent en avant une certitude: l'explosion est due à "la rupture d'une canalisation de gaz", elle-même causée par l'affaissement du sol, sous le trottoir devant le 6 de la rue de trévise.

Un affaissement signalé, et même réparé deux fois en 2016 par la mairie de Paris et une entreprise privée. Cependant, ils n'ont fait que de petites réfections, en surface, sans chercher la cause de cet affaissement, ce qui constitue des "manquements" pour les experts.

Un audit lancé en réaction par la marie de Paris

Les conclusions du rapport sont un soulagement pour Dominique Paris, elle-même sinistrée et présidente de l'association "Trévise-Ensemble".

"Ça répond à une attente déjà. Au bout de onze mois, on a une première nomination de responsabilité. C’est une première étape. C’est un soulagement d’abord, ensuite il y a bien sûr de la surprise et puis maintenant, on s’interroge sur ce que va faire la mairie de Paris côté 6 et 4 rue de Trévise et 13 rue Sainte-Cécile parce que rien n’est avancé aujourd’hui. On en est au même point que le 12 janvier dernier", indique-t-elle.

En réaction, la Mairie de Paris, pointée du doigt, annonce avoir demandé un "audit localisé dans le 9e arrondissement sur les procédures d'intervention et de contrôle sur l'espace public". Quant aux installations de GRDF, "aucune remarque" n'est faite par les experts, mais certaines parties civiles et leurs avocats attendent encore des explications, de la part du réseau de distribution de gaz.

Gwladys Laffitte avec Guillaume Descours