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Explosions à Bruxelles: "Les terroristes auront toujours deux ou trois coups d'avance"

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Pour l'expert en sécurité Daniel Rémy, renforcer encore et toujours la sécurité après les attentats est "une course sans fin et sans issue". Sur RMC, il appelle à "changer de stratégie" et à lutter contre la criminalité et le trafic de drogue dans les banlieues liés, selon lui, au terrorisme.

L'expert en sécurité Daniel Rémy a réagi ce mardi sur RMC aux annonces de Bernard Cazeneuve, peu après les explosions meurtrières à Bruxelles, qui ont frappé l'aéroport de Zaventem et le métro. Le ministre de l'Intérieur a annoncé le renforcement de la sécurité en France, avec le déploiement de 1.600 policiers et gendarmes supplémentaire, dont 400 dans les gares, métros et aéroports d'Ile-de-France. "Ça fait des années et des mois qu'on entend qu'on renforce le niveau de sécurité", s'est agacé l'expert en prévention et détection des risques

Pour Daniel Rémy, qui a travaillé à la sécurisation de plusieurs aéroports, renforcer encore plus la sécurité dans les aéroports ne sera pas forcément signe de plus de sécurité. "Non, c'est une course sans fin et sans issue, surtout contre des kamikazes. Les terroristes auront toujours deux ou trois coups d'avance. Ils sont extrêmement mobiles et volatiles et savent parfaitement utiliser les failles de nos démocraties".

"Nous avons nous aussi nos Molenbeek"

Selon lui, "il y a un vrai problème de stratégie de fonds". "Tant qu'on n'aura pas repris possession des quartiers, qu'on n'aura pas mis hors d'état de nuire ceux qui dans les cités pourrissent la vie de l'ensemble des populations d'ailleurs, nous ne nous en sortirons pas".

"Parce que nous avons nous aussi nos Molenbeek (le quartier où a notamment été arrêté Salah Abdeslam, NDR), où on a laissé se développer le salafisme radical et la grande criminalité à travers les stupéfiants. On voit bien qu'il y a une très grande porosité entre cette criminalité et ces réseaux terroristes. Il faut commencer par-là, car si on ne le fait pas maintenant on ne le fera jamais".

P. G.