Femme assassinée en pleine rue: un rassemblement pour Razia vendredi à Besançon

Plusieurs associations ont appelé à un rassemblement vendredi à 18h à Besançon où le meurtre de Razia, une Afghane de 34 ans poignardée à mort mardi, suscite une vive émotion, d'autant que son mari, suspect numéro 1, est toujours en fuite.
"C'est un rassemblement pour les gens qui souhaitent manifester leur amitié à Razia ainsi que leur soutien aux femmes victimes de violence et à celles et ceux qui s'en occupent", a expliqué Christine Perrot, présidente de l'association Solidarité Femme, à l'origine de l'appel.
Logée depuis un an dans un appartement par cette association qui accompagne les femmes victimes de violences conjugales, Razia a été tuée en pleine rue à Besançon de plusieurs coups de couteau au torse et au cou alors qu'elle revenait de ses courses. Cette mère de trois enfants de 9, 12 et 16 ans - les deux plus jeunes font désormais l'objet d'un placement provisoire décidé par le parquet de Besançon - avait porté plainte à quatre reprises contre son mari.
Avis de recherche pour le mari
Son ancien mari est, depuis, activement recherché par les autorités. Il a été identifié sur les images de vidéosurveillance, quelques secondes avant le drame, dans le tram où elle était, puis derrière elle dans la rue, en train de la suivre et de se cacher derrière un pilier...
"Le suspect recherché est un homme de 38 ans de nationalité afghane, mesurant 1,75 mètres. Il porte un tatouage sur l'épaule droite", selon le chef de la sûreté départementale de Besançon.
L'homme a réussi à retrouver sa trace au printemps. "Les enfants l'ont aperçu lors d'un trajet en bus et ils l'ont signalé à Razia. Ils étaient terrorisés et ne sont pas allés à l'école pendant 3 mois, de peur d'un rapt", a raconté Christine Perrot.
En 2016, 123 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon en France, soit environ une tous les trois jours.