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Florange : "Hollande n'est pas le bienvenu"

François Hollande, en visite à Florange, le 26 septembre 2013.

François Hollande, en visite à Florange, le 26 septembre 2013. - Philippe Wojazer - AFP

François Hollande revient ce lundi à Florange, sur le site des hauts-fourneaux d'ArcelorMittal. Le chef de l'Etat a promis de venir chaque année pour veiller aux engagements pris. Une visite qui passe mal chez certains syndicats et élus locaux.

François Hollande revient à Florange. Plus d'un après sa dernière visite sur le site d'ArcelorMittal en Moselle, le président de la République vient inaugurer ce lundi matin une plateforme publique de recherche sur la métallurgie promise l'an dernier et une nouvelle usine aéronautique. Il vient aussi pour faire le point sur les conséquences sociales de la fermeture des hauts fourneaux de Florange en 2013. 

François Hollande avait promis une solution pour chacun des 629 salariés des hauts fourneaux, afin d'éviter tout licenciement sec : seuls 2 cas restent à l'étude selon ArcelorMittal. Aujourd'hui le président doit justement rencontrer certains de ces salariés reclassés.

De leurs côtés, la CGT et Force Ouvrière ont décidé de boycotter cette visite présidentielle. Ils ont prévu de manifester et de distribuer des tracts toute la matinée. Ils continuent de dénoncer la fermeture des hauts fourneaux de Florange.

"Il profite encore de nous pour redorer son blason"

Walter Broccoli, représentant FO au comité d'entreprise et figure de la contestation à Florange, ne participera pas à la réunion entre François Hollande et les syndicats car pour lui, le Président n'a rien à faire ici. "Il n'est pas le bienvenu, assure-t-il sur RMC. Parce qu'on a l'impression qu'il profite encore de nous pour redorer son blason, pour montrer que tout va très bien à Florange. Si on oublie qu'on a fermé les hauts fourneaux, une aciérie, alors on peut considérer que tout va très bien. Mais on ne nous dit pas tout. Pour nous, il est clair que François Hollande est responsable de la condamnation à mort de Florange".

"Pour nous cette visite de François Hollande n'a plus d'intérêt sauf pour nous annoncer de bonnes nouvelles", poursuit Patrick Weiten, président UDI du Conseil général de Moselle. "Il y a quand même eu 600 emplois qui ont été abandonnés. Alors certes, les femmes et les hommes qui les occupaient n'ont pas été licenciés (voir encadré ci-dessous), mais ce sont des emplois que nous avons perdus. Nous considérons que l'affaire de la sidérurgie lorraine a été une trahison. Nous n'attendons rien de Hollande et s'il s'imagine qu'il va pouvoir se réconcilier avec la Moselle et la Lorraine en venant faire un peu de tourisme territoriale, il se trompe".


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Que sont devenus les 629 salariés d'ArcelorMittal ?

Sur les 629 salariés des hauts fourneaux, environ 320 ont retrouvé un poste en interne sur les autres installations d'ArcelorMittal à Florange, 40 sont partis travailler sur d'autres sites du groupe et les autres sont partis en préretraite.

Philippe Gril avec Jean-Baptiste Durand