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Français, Alpine, consécration... qui est Esteban Ocon, pilote de Formule 1 qui a remporté son premier Grand Prix

"LE PORTRAIT" - Le Français de 24 ans a gagné dimanche le grand prix de Hongrie.

L’huile et l’essence sont un parfum d’enfance pour Esteban Occon. Petit, son terrain de jeux, c’est le garage auto de son père, mécano. Passionné de sport auto, il va lui transmettre le virus. Un Noël, il lui offre un karting à pédales, Esteban n'a pas encore 5 ans.

Un an plus tard, il fait ses premiers tours de piste en karting. C'est dans ce sport qu’il va d'abord démontrer ses grandes facultés pour la route. Il devient champion d'Île-de-France en mini-kart, puis champion de France en minimes et en cadets.

À l’âge de 16 ans, seulement, il fait ses débuts en monoplace. Mais c’est en 2016 que tout bascule. L’écurie britannique, Manor Racing, lui donne sa chance et il fait ses premiers pas en Formule 1. Il devient le plus jeune Français à participer à une course dans l’élite.

Esteban enchaîne les écuries prestigieuses, Force India, Mercedes, puis Renault devenue Alpine. L’année dernière il décroche son premier podium, à la deuxième place, sur le Grand Prix Shakhir à Bahreïn.

Des heures comme réservistes

Dimanche, il dit avoir pensé sur la ligne d’arrivée à “toutes les années de galère, de sacrifice, de travail dans l'ombre”.

La galère d’abord, il l’a connue, ado, à l’âge de 13 ans. Ses parents rencontrent des difficultés financières, pour financer sa carrière de pilote, la famille doit vivre dans une caravane pendant plusieurs années.

Les sacrifices ensuite. Ceux qui s’imposent à tous ceux qui rêvent d’être un jour un grand champion.

Et le travail dans l’ombre enfin. En 2019, lorsqu’il rejoint l’écurie Mercedes, comme pilote de réserve. Il passe des heures, parfois des nuits entières, dans le simulateur, aide à la mise au point des monoplaces de ses coéquipiers. Eux se battent sur la piste, Esteban ronge son frein.

Mais le travail et les sacrifices paient. Pour son 78e Grand Prix, il fait la course parfaite et grimpe sur la plus haute marche du podium, devant Hamilton et Sainz. La consécration.

Margaux Bourdin avec Guillaume Descours