Française enlevée en Centrafrique: "On a quand même de l'espoir"

Un véhicule des Nations Unies dans Bangui en décembre dernier - PACOME PABANDJI / AFP
Ce lundi, deux personnes dont une Française, en mission humanitaire en Centrafrique ont été enlevées à Bangui par des miliciens chrétiens anti-balaka mécontents de l'arrestation d'un de leurs chefs, soupçonné d'avoir été un des meneurs des massacres de musulmans en décembre 2013. Il s'agit du premier enlèvement d'un ressortissant français dans le pays depuis le 5 décembre 2013, date à laquelle François Hollande a annoncé le déclenchement de l'opération Sangaris.
Agée de 67 ans, cette Française fait partie de l'ONG médicale catholique CODIS (Coordination Diocésaine de la Santé). Avec un autre membre de cette ONG, "ils circulaient à bord d'un 4x4, qui transportait des médicaments, lorsqu'en traversant Bangui ils ont été pointés par quatre personnes armées", explique à RMC le Père Patrick, le supérieur de la province spiritaine de Centrafrique.
"Elle aurait dû partir en novembre-décembre"
Il ajoute: "Ils les ont gardés en otage jusqu'à maintenant mais ils nous ont assurés qu'ils n'allaient pas leur faire de mal. Ils sont bien gardés, bien traités donc on a quand même de l'espoir". Le docteur Michel Ominus, membre de l'association "Les amis comtois des missions centrafricaines", connait bien cette Française et son mari.
"Ils s'occupent d'un petit village dans lequel ils ont bâti une école, un dispensaire et apportent des médicaments. On est assez en contact et à chaque fois on essaye de faire coïncider nos missions. Ainsi, elle aurait dû partir avec nous en novembre-décembre mais elle n'a pas pu. Elle nous a donc dit qu'elle irait à partir du 6 janvier", détaille-t-il dans Bourdin Direct. Selon lui, cette sexagénaire "est très gentille, très efficace, très accueillante". Il se dit donc "très inquiet. Je ne pensais pas du tout que cela lui arriverait à elle"'.