François Baroin dément avoir menacé de rallier Jean-Louis Borloo

François Baroin dément avoir menacé de rejoindre Jean-Louis Borloo, qui envisage une candidature à la présidentielle contre Nicolas Sarkozy, s'il n'obtenait pas Bercy alors que le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire avait été pressenti pour le poste. - -
PARIS (Reuters) - "Une bêtise" : François Baroin a catégoriquement démenti mercredi avoir menacé de rallier Jean-Louis Borloo s'il n'obtenait pas le ministère de l'Economie et des Finances lors du récent remaniement qui a mis aux prises les "quadras" du gouvernement.
"Il faut vraiment, il faut vraiment mal me connaître pour imaginer une telle bêtise", a-t-il déclaré sur Europe 1.
"Tout ça est déjà loin derrière nous", a-t-il ajouté, refusant de commenter "rumeurs" et "bruits de fond de couloirs".
Selon plusieurs médias, François Baroin, alors détenteur du Budget, aurait menacé de rejoindre Jean-Louis Borloo, qui envisage une candidature à la présidentielle contre Nicolas Sarkozy, s'il n'obtenait pas Bercy alors que le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire avait été pressenti pour le poste.
François Baroin et Bruno Le Maire devaient se retrouver mercredi soir à l'occasion d'un dîner au ministère de l'Agriculture réunissant les six mousquetaires, chiraquiens d'origine et "amis" aux ambitions rivales, qui entendent ainsi afficher leur unité retrouvée.
Le groupe réunit Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée, François Baroin, Bruno Le Maire, la nouvelle ministre du Budget Valérie Pécresse et le ministre de l'Education Luc Chatel.
Selon Le Figaro, Jean-François Copé et Christian Jacob auraient joué les casques bleus pour réconcilier Bruno Le Maire et François Baroin.
"Il y a des sensibilités. Moi je m'inscris dans le chiraquisme et un gaullisme social qui fait partie de ma construction personnelle, d'autres sont un peu plus libéraux, c'est aussi le sens de cette amitié de groupe", a expliqué François Baroin.
"On a un candidat, c'est Nicolas Sarkozy, quelles que soient nos générations, nos expériences, nos histoires personnelles. Nous souhaitons sa victoire et nous ferons tout pour qu'il réussisse", a-t-il ajouté.
Sophie Louet