François Lamy sur le PS: "L'important, ce n'est pas de se décerner des brevets de socialisme'

Le député PS François Lamy, un proche de Martine Aubry, a confirmé ce lundi le prochain départ de la direction du PS des soutiens de la maire de Lille. Mais il n'est pas question pour autant de claquer la porte de la rue de Solférino, a-t-il ajouté ce lundi sur RMC.

Martine Aubry a annoncé, dans un entretien au Journal du dimanche, qu’elle et ses proches entendaient "sortir de la direction du PS ". Un départ confirmé par François Lamy, l'un des aubrystes qui figurent au secrétariat national du parti, ce lundi sur RMC. En cause, une politique de l'exécutif "qui ne correspond pas, dans certains domaines, à nos valeurs et à nos convictions", justifie-t-il.

"On découvre l'avant-projet de loi Travail, un matin dans un quotidien", déplore le député PS de l'Essonne. "On s'aperçoit que les organisations syndicales n'ont pas vu tout le texte. Un texte qui mobilise plus de 750.000 personnes sur Internet, sur lequel toutes les organisations syndicales sont en désaccord".

"On continue le dialogue"

Martine Aubry et ses proches vont rencontrer Jean-Christophe Cambadélis pour en parler, qui s'est dit s'est déclaré, dimanche soir, "à l'écoute". "Il a un rôle difficile, Jean-François Cambadélis, parce qu'en tant que premier secrétaire du Parti socialiste, il doit, dès fois, concilier les contraires", commente François Lamy. "Là, je comprends que c'est difficile pour lui. C'est pour cela qu'on continue le dialogue, et qu'on continuera à l'avoir au sein de notre parti".

Car il hors de question pour Martine Aubry et ses proches de claquer la porte du PS. "J'appartiens au camp de la gauche depuis l'âge de 14 ans. (…) Pourquoi quitterais-je le parti socialiste? Je suis en accord, moi, avec mes valeurs, mes convictions, avec les textes du parti. La seule chose que je demande, c'est qu'on les mette en œuvre", répond François Lamy.

"Il y a toujours eu des débats" à gauche

"A l'intérieur de la gauche, il y a toujours eu des débats", poursuit-il. ""Ce qui est important, ce n'est pas de se décerner des brevets de socialisme ou non. C'est de savoir si, dans l'état actuel du pays, (…) nous allons dans la bonne direction ou pas", conclut-il.

C. P.