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Francophonie: pourquoi la langue française séduit de plus en plus  les Arméniens

L'Arménie accueille le 17ème sommet de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Dans ce pays, des écoles, des universités françaises et des classes francophones tentent de développer l'apprentissage du français.

Il y a une semaine et demi, les chansons d'Aznavour résonnaient dans les rues d'Erevan en Arménie, pays d’origine de ses parents. Aujourd'hui, la langue française est de nouveau à l'honneur. L'ancienne république soviétique du Caucase accueille, durant deux jours, le sommet de l'Organisation internationale de la Francophonie.

L'Arménie a rejoint l'OIF en 2012 et compterait 200.000 locuteurs du français, sur une population de trois millions d'habitants. C'est peu pour un pays si francophile. Mais l’apprentissage du français est en hausse notamment dans certaines écoles.

"Il n'y a pas beaucoup de personnes en Arménie qui parlent bien français"

"Ils apprennent le français avec plaisir" témoigne Elena Elaryan, professeure de français à Erevan. Mais plus qu'un plaisir, c'est aussi un atout sur le CV et une meilleure insertion professionnelle pour ses étudiants:

"L'anglais c'est la langue internationale. Il n'y a pas beaucoup de personnes en Arménie qui parlent bien français. Voilà pourquoi je fais mes études ici, pour après avoir un bon travail et gagner de l'argent" affirme Lucine, étudiante.

Apprendre le français a un coût

Et à Erevan, l’intérêt pour le français augmente chaque année comme le nombre de diplômés. Jean-Marc Lavest est le recteur de l'université française d'Arménie justifie cette tendance: "Ca veut dire que l’on vient chercher la langue française, les compétences des diplômes français donc je suis très optimiste sur l’avenir de la langue française en Arménie". Mais apprendre le français a un coût: 1500 euros l'année, soit 4 fois le salaire médian en Arménie.

Ce sommet de la francophonie se déroulera en présence d’une cinquantaine de dirigeants internationaux dont Emmanuel Macron. Au total, 3.500 invités de plus de 40 pays sont attendus à Erevan, dont 26 chefs de gouvernements et neuf Premiers ministres.

Benoit Ballet et Alice Froussard