Fusillade de Munich: "Je ne pensais pas que ça pouvait se produire en Allemagne"

Une fusillade a fait 9 morts et 35 blessés à Munich vendredi. - Sven Hoppe - dpa - AFP
L'Allemagne a vécu un week-end noir, secouée par une série d'actes violents. Vendredi, un adolescent allemand d'origine iranienne, fasciné par les tueries de masse a ouvert le feu dans un restaurant de Munich et fait 9 morts et 35 blessés. Philippe, un aide-soignant français vit à côté des lieux de l'attaque, il a assisté à une partie de la scène et a encore du mal à réaliser.
"J'habite au 6e étage d'un immeuble, j'ai un angle de vue direct sur le parking où le tireur s'est réfugié après. Je l'ai vu marcher doucement, il était sans doute un peu en panique aussi, il ne savait pas trop quoi faire", explique-t-il.
Philippe a filmé le tueur depuis son immeuble
Depuis son immeuble, il a filmé le quartier, sans savoir qu'il avait capturé l'image du tueur. "Je savais qu'il y avait une attaque, mais je ne savais pas que c'était lui. J'ai visionné la vidéo bien plus tard, j'ai compris en zoomant sur lui que j'avais reconnu l'arme. C'est vrai que j'ai eu un peu peur. Quand on entend les cris en bas, il y a plein de choses qui reviennent en mémoire, on s'imagine plein de choses", poursuit-il. Comme lui, Jean, qui vit à Munich depuis 18 ans, ne cache plus sa peur.
"Je ne pensais pas du tout que ça pouvait se produire en Allemagne. Maintenant je suis inquiet pour ma famille, pour les jeunes de ma famille qui sortent, qui sont dans les regroupements de masse, c'est préoccupant", reconnaît-il.
"Ca nous tombe dessus, on ne s'y attend pas"
Marc-Antoine était quant à lui venu en vacances pour décompresser après l'attentat du 14 juillet mais son séjour a pris une autre tournure.
"J'attendais ces vacances depuis un bout de temps, raconte-t-il. J'étais super content de revoir mes amis. Je déconnectais un peu de Nice où j'avais été pas mal sur les réseaux sociaux, là j'avais complètement débranché et en fait ça nous tombe dessus, on ne s'y attend pas."
Au cœur de la violence, Jonathan a surtout été frappé par l'entraide qui s'est mise en place très vite entre les Français. "On avait déjà vécu ça par des proches en France, c'était de l'ordre du réflexe. On a tous communiqué très vite pour savoir ce qui se passait. On est resté en contact, c'est assez fort", remarque ce Français. Malgré l'inquiétude, ils n'envisagent pas de quitter l'Allemagne pour l'instant.