Fusion des listes de gauche en IDF: "Nous prenons nos responsabilités", dit Simonnet
Après des négociations difficiles, en Ile-de-France, les têtes de liste socialiste, Claude Bartolone, écologiste, Emmanuelle Cosse, et du Front de gauche, Pierre Laurent, se sont mis d'accord pour fusionner leurs listes.
"Nous prenons nos responsabilités et faisons en sorte que celle et ceux qui ont voté pour nous au premier tour puissent avoir leurs représentants", a expliqué Danielle Simonnet, porte-parole du Parti de Gauche ce mardi sur RMC.
"Nous allons continuer à contester" l'exécutif
Cet accord "technique" passé par un Parti de Gauche qui n'avait cessé de contester le gouvernement socialiste, n'a pas manqué de faire grincer quelques dents.
"Nous allons continuer à contester (l'exécutif) de A à Z", se justifie Danielle Simonnet. "Et nous allons continuer à incarner cette opposition de gauche. Parce que justement, nous ne voulons pas laisser ces sièges au Parti socialiste. Nous estimons que dans ces assemblées, il y a besoin d'élus d'opposition de gauche".
"Totale indépendance"
Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, mènera donc la liste unique de gauche au second tour dimanche, face à ses candidats de droite, Valérie Pécresse, et d'extrême droite, Wallerand de Saint-Just. Pour Danielle Simonnet, la fusion était le seul choix possible pour son camp.
"Demandez aux associations féministes, de défense de l'égalité des droits, de lutte contre l'homophobie, etc. Ce ne sera pas du tout la même chose si la région est dirigée par Valérie Pécresse", ajoute-t-elle.
"Et quand je dis cela, ça ne m'empêche pas de garder la totale indépendance et autonomie, à la fois de pensée et de bataille", insiste-t-elle. "La politique d'austérité qui sera conduite demain, je ne la soutiendrai pas plus que je ne l'ai soutenue hier. Cette opposition continuera à se battre".