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Gattaz chez Bourdin: «La baisse du chômage, je n’y crois pas»

Pierre Gattaz, le président du Medef

Pierre Gattaz, le président du Medef - -

Invité sur RMC et BFMTV, P. Gattaz, le président du Medef, s’est opposé à la législation sur le travail le dimanche et a demandé une simplification du code du travail. Il veut baisser les charges sur les entreprises de 50 milliards d’euros.

Ce vendredi, Jean-Jacques Bourdin recevait Pierre Gattaz à 8h35 sur RMC et BFMTV. Le président du Medef juge les règles trop contraignantes en France, notamment sur les jours et les horaires d’ouverture, qu’ils qualifient de « scandale absolu » après l’obligation juridique pour certaines boutiques de fermer le dimanche.

Sur l'industrie

Sur l’obligation de chercher un repreneur pour céder un site rentable

8h54 - Pierre Gattaz : « Je trouve ça aberrant. Plus on mettra de contraintes sur les entreprises… Il y a parfois des surcapacités dans des secteurs, les sociétés ont des marges qui baissent. Il y a des sites qu’il faut fermer, qui ne seront bientôt plus rentables. Plus vous réglez tôt ce problème, plus vous pourrez régler l’employabilité de vos salariés. Notre responsabilité, c’est de former tout le temps nos salariés. Ça va de plus en plus vite ».

Sur Florange

8h50 - Pierre Gattaz : « François Hollande a proposé un centre de recherche sur les aciers du futur. C’est une bonne sortie, tentons le coup. Je suis très sévère sur le ras-le-bol fiscal, mais là, je dis que c’est une initiative intéressante ».

Sur le travail le dimanche

8h49 - Pierre Gattaz : « C’est quadruple peine. On pénalise le client et les salariés qui veulent travailler et qui sont volontaires, les entreprises – la fermeture le dimanche coûte 10 à 20% de chiffre d’affaires – et ça pénalise l’emploi. On parle de milliers d’emplois au niveau du bricolage, on serait dans des dizaines de milliers si on ouvrait toutes les enseignes. Je vais pousser pour qu’on modifie la loi, pour expliquer qu’on ne peut plus vivre en France comme dans les 30 glorieuses. Il y a 100 000 asiatiques supplémentaires par an en tourisme à Paris. Ils veulent consommer ! »

8h48 - Pierre Gattaz : « Depuis des mois, les patrons ont un stress inimaginable sur le dos. Quand ils sont en survie, ils ne peuvent plus prendre d’apprentis, ils n’innovent plus. François Hollande devrait être le président de l’emploi ».

Sur les impôts et les charges

Sur les cotisations payées par les entreprises pour financer la politique familiale. Le patronat demande un transfert.

8h45 - Pierre Gattaz : « Un transfert sur CSG ? Ça se discute. Nous proposons un transfert de ces 34 milliards, compensés par deux points de TVA et un point de CSG, en le faisant sur deux ou trois ans pour ne pas assommer le pouvoir d’achat. La mesure devrait être à peu près insensible. On intégrera les partenaires sociaux, certains sont d’accord. Le gouvernement ne m’a pas dit non, mais ils n’ont pas sauté de joie en disant on va utiliser la TVA ».

8h43 - Pierre Gattaz : « Je suis solidaire des ménages et des salariés qui payent beaucoup d’impôts, c’est un combat commun. Il faut absolument réduire la dépense publique. C’est du courage politique, Il faut réduire le gaspillage de ce système, par exemple en mettant en place la chirurgie ambulatoire dans les hôpitaux. J’attends qu’il mette en place les mesures d’optimisation. Sinon, le ras-le-bol fiscal, on l’aura tous les mois ».

Sur le budget

8h42 - Pierre Gattaz : « On nous a rajouté 2,5 milliards, il faut baisser les charges fiscales. On vient de nous inventer un nouvel impôt, l’impôt sur l’excédent brut d’exploitation ! On nous dit qu’il faut investir, et on fait un impôt qui va taxer l’investissement. Au lieu d’investir, les entrepreneurs vont aller acheter à Taïwan ou en Chine. C’est une stupidité absolue ».

Sur le moral des chefs d'entreprise

8h40 - Pierre Gattaz : « Je ne vois pas le moral remonter, il se dégrade. Il y a des marchés qui repartent. Notre problème, c’est que le marché français n’est pas reparti, le marché européen est en crise ».

-> Le moral des Français remonte. Et le votre ?

8h39 - Pierre Gattaz : « Les entreprises qui réussissent ont besoin d’équipes. En effet, le dialogue social se fait, mais on souhaite l’institutionnaliser, et le pire qu’il puisse nous arriver, c’est rajouter 100 ou 200 pages du code du travail. Et je suis optimiste, mes interlocuteurs parlent de plus en plus d’économie de marché, de formation, c’est positif ».

Sur les chiffres du chômage

-> Débat GG : croyez-vous aux chiffres du chômage ?

8h37 - Pierre Gattaz : « Je crois qu’il y aura un phénomène mathématique des emplois aidés, mais ce sont nos impôts qui les payent. L’Allemagne a poussé l’offre et a tout fait pour ses entreprises, ils sont à 6% de chômage. La France a tout pour réussir, mais nous n’avons pas fait le pari de la conquête du monde ».

-> Chômage : François Hollande est-il en train de réussir son pari ?

8h36 - Pierre Gattaz : «  La baisse du chômage, je n’y crois pas dans la durée. Tant que nous n’aurons pas réglé le problème de compétitivité dans notre pays, le chômage ne baissera pas. On ne fait pas baisser le chômage sans croissance ni entreprises, et nous sommes toujours pressurisés par une complexité réglementaire ».

Revivez l'émission Bourdin & Co de ce vendredi matin.

M. Chaillot avec Jean-Jacques Bourdin