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Gigafactory de Dunkerque: le maire veut "créer un cluster de la batterie électrique"

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La start-up grenobloise Verkor, soutenue par Renault, Schneider Electric et Arkema, a annoncé avoir choisi Dunkerque pour implanter sa première Gigafactory de cellules de batterie bas-carbone. Pour le maire de la ville du Nord Patrice Vergriete, c’est évidemment une excellente nouvelle, avec plus de 1.000 emplois annoncés d’ici deux ans.

Une "Gigafactory" pour Dunkerque. Verkor, start-up grenobloise soutenue par Renault, Schneider Electric et Arkema, a annoncé avoir choisi la ville du Nord pour implanter sa première giga-usine de batteries pour voitures électriques. "C'est un projet pour lequel il y avait une concurrence européenne, et qui pour sa première phase porte sur 1.200 emplois directs et 3.000 emplois indirects", s'est félicité Emmanuel Macron dans une interview à La Voix du Nord. Après Douai et Douvrin, ce sera la troisième usine de batteries en France.

Pour le maire de Dunkerque, Patrice Vergriete (divers gauche), c’est bien sûr une excellente nouvelle. Et la récompense de l’engagement de la ville. "D’abord, on a gagné parce qu’on avait un très bon dossier économique, explique-t-il ce mercredi dans ‘Apolline Matin’ sur RMC et RMC Story. On était probablement le meilleur site et le meilleur dossier. Ça fait maintenant presque huit ans qu’on a investi dans cette stratégie. On a fait le choix de la décarbonation du bassin industriel dunkerquois, le pari de l’énergie décarbonée. Sur le plan économique, le dossier était extrêmement solide et indéniablement le meilleur pour produire ces batteries qui seront décarbonées et donc probablement les plus performantes à l’échelle mondiale."

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"Il y a des perspectives d’avenir qui sont considérables"

Les retombées vont être importantes pour la ville de Dunkerque. "A priori, d’ici 2024, on est à peu près sur 1.000-1.200 emplois, confirme le maire, qui se projette déjà. C’est la première phase, Verkor a essentiellement communiqué dessus. Les échanges qu’on a avec eux montrent qu’il y a une volonté de développement au-delà de 2024. Il ne s’agira pas simplement de produire des batteries pour les voitures. Il y a des perspectives d’avenir qui sont considérables. On parie sur un deuxième millier d’emplois à l’horizon 2030 et même encore du potentiel pour après. Ce sont des industries d’avenir, il faut voir loin."

Et Patrice Vergriete ne veut pas se limiter à la "Gigafactory" de Verkor. Autour de Verkor, ce qu’on souhaite faire, c’est créer à Dunkerque un cluster de la batterie électrique. C’est-à-dire de sécuriser l’approvisionnement de toutes les usines de batterie dans les Hauts-de-France. Il y en a trois aujourd’hui. Il faut préparer un certain nombre de produits, de composants, qui viennent dans la fabrication de ces batteries. Et Dunkerque peut être aussi le site d’accueil de ces industries-là, pour garantir la fiabilité et la continuité du process industriel. On a un port, c’est un énorme avantage. Ça permet d’accueillir un certain nombre de composants et de les transformer sur le territoire dunkerquois." Pour que le Nord soit au centre du jeu pour la voiture électrique.

LP