Guigou : « Je suis très motivée » pour le perchoir

Invitée de RMC et BFMTV ce mardi matin, la députée PS Elisabeth Guigou s’est déclarée « disponible » et « préparée » à prendre la tête de l’Assemblée nationale.

Elisabeth Guigou était l’invitée de RMC et BFMTV ce mardi matin. Et elle n’a pas caché sa volonté de briguer la présidence de l’Assemblée – surnommé le « perchoir »: « Je chemine, je suis disponible. Je suis préparée, j’ai été vice-présidente [de l'Assemblée, en 2010-2011], députée, parlementaire européenne et puis je suis très motivée », explique Elisabeth Guigou, qui ajoute : « Une femme à la présidence, c’est un signal fort. Je déclarerai ma candidature quand les listes seront ouvertes. Je vais voir aujourd’hui ou demain si les conditions sont réunies. Je ne veux pas de bataille individuelle. »
L’ancienne ministre de la Justice a évoqué Ségolène Royal, qui convoitait officiellement le perchoir de l’Assemblée avant sa défaite aux législatives : « Ségolène Royal a toute sa place dans la vie publique. On a besoin de sa voix, elle a amené aux urnes des Français qui ne s’étaient jamais déplacés. »

« Les magistrats n’ont pas été laxistes »

Elisabeth Guigou a également évoqué le parcours du tueur présumé des deux femmes gendarmes dans le Var. L'homme était récidiviste. Ce drame a relancé le débat sur le bien fondé des peines planchers : « Si on avait appliqué la peine plancher, après il [le tueur présumé] serait sorti. C’est un problème plus général. Il faut être implacable contre le crime mais ces peines planchers sont aveugles. Je ne suis pas pour la sanction automatique, il faut laisser le choix aux magistrats. ». Enfin, l'ex-Garde des sceaux a conclu : « Dans cette affaire, les magistrats n’ont pas été laxistes. C’est une facilité de dire ça. Il fallait le prendre en charge dans la prison. Cela plaide pour des moyens supplémentaires pour la justice. C’est un drame qui nous bouleverse tous. »

La Rédaction