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Hausse des prix, rupture de stock… les conséquences de la tempête sur la consommation de poissons

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Depuis samedi, les pêcheurs ne peuvent pas sortir en mer en raison des vents violents et de la forte marée. En conséquence, il n'y a pas, ou peu, de livraisons depuis cinq jours. Dès lors, sur les marchés et dans les poissonneries, les prix grimpent.

La tempête Ruzica ne faiblit pas. Ce mercredi, six départements sont toujours en alerte orange pour inondations, vents et vagues: les deux de Corse, les Landes, la Charente-Maritime, la Gironde et les Pyrénées-Atlantiques. Des pointes à 150 km/h sont attendues dans le nord de l'île de Beauté. Au-delà des dégâts matériels et humains, cette tempête a des conséquences aussi économiques et notamment sur la pêche.

Ainsi, depuis samedi, les pêcheurs ne peuvent pas sortir en mer à cause des intempéries. Du coup, très peu ou pas de livraison depuis cinq jours. Les marchés sont tout de même approvisionnés avec l’élevage et les importations, mais les prix grimpent. Exemple dans cette poissonnerie du XVème arrondissement de Paris, où Martine avoue "ne rien acheter en raison de la hausse des prix. C'est trop cher. Regardez, 28,90 euros le kilo de sole, c'est hors de prix!"

"Plus de Saint-Jacques"

Presque deux fois plus cher qu’à la normale. Des prix élevés car la tempête a stoppé net la production. Pis, certains produits se retrouvent en rupture de stock, comme l’explique Victor Motana, poissonnier: "Ce matin par exemple, nous n'avons pas reçu de noix de Saint-Jacques à cause de la tempête alors que normalement, en cette saison, c'est un produit d'appel".

Une situation qui ne va pas s’améliorer tout de suite. Les conditions ne permettent en effet toujours pas aux marins de sortir en mer. "On s'était un peu préparés, confie Hubert Carré dirige le Comité National des Pêches Maritimes. Les pêcheurs vivent avec la météo donc ils savent anticiper. Mais, ces derniers jours, les petits navires ne sont pas sortis et les gros sont rentrés ou attendent que ça passe. On est dans la saison des tempêtes donc on fait le gros dos pour l'instant". Depuis le début de la tempête, la grande partie du poisson vient de l’élevage et de l’importation.

Maxime Ricard avec Romain Cluzel