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Hérault: les paillottes de plages obligées de baisser le volume de la musique sous peine de fermeture administrative

Le préfet de l'Hérault hausse le ton contre les paillotes de plages, ces terrasses en bord de mer qui se transforment le soir en boite de nuit en montant le volume de la musique. Elle doivent désormais donc baisser le volume sous peine de fermeture administrative.

Les paillotes des plages de l’Hérault sommées de baisser le son. Le préfet a poussé un coup de gueule ce mois-ci contre les paillotes de plages. Ces terrasses chics ou décontractées pour manger, louer un transat ou boire un coup les pieds dans le sable. Le soir, elles se transforment en boites de nuit et ça ne plaît pas au préfet Pierre Pouëssel. 

Normalement, la limite est fixée à 80 décibels, mais 6 établissements ont été contrôlés au-dessus des règles. "La plage n’a pas vocation à devenir une boîte de nuit en plein air", a menacé le préfet. Les paillotes doivent donc absolument baisser la musique sous peine de fermeture administrative.

Mais avec la musique moins forte, la paillote Laztaro est en train de perdre son âme regrette Karine Zahonero la responsable du bar. Le volume à 80 décibels jusqu’à minuit puis 73 ce n’est plus possible de danser selon elle.

"Normalement, les gens boivent des verres, dansent. Et là vous êtes sur la plage et vous n’entendez rien à part le bruit des vagues et le samedi soir les gens qui parlent entres eux", explique-t-elle.

Même à l’intérieur, les rares clients sont déçus. Chloé et Jassim ne s’amusent plus autant qu'avant: "On entend les mouches voler. C’est vrai que c’était mieux avant où on pouvait danser. On s’embête ici du coup", expliquent-ils. 

Une perte de chiffre d'affaire

Les spots lumineux sont les seuls à tournoyer sur la piste. DJ déprogrammés, soirées annulées, un coup dur pour les affaires.

"Ce n’est pas normal en pleine saison d’avoir si peu de monde, surtout en pleine semaine", indique Karine qui estime qu’avec le rappel à la loi du préfet, la saison est "foutue". 

"Il n'aurait pas dû prendre sa décision maintenant, c’est en début de saison qu'il fallait la prendre. On aurait peut-être accès nos plages sur un style différent et pas sur celui qui existe depuis des années. On ne sait pas trop comment faire fonctionner la paillote. Ça donne envie de jeter l’éponge", poursuit la gérante. 

Les abus et les dérives des paillotes ne sont plus acceptables dit la préfecture. Elle indique que celles-ci sont préjudiciables pour la santé des clients, du personnel, et pour la tranquillité des riverains. 

Nicolas Traino avec Guillaume Descours