Hervé Mariton (UMP): "Je veux garder ma liberté"

Hervé Mariton était l'invité de Jean6jacques Bourdin ce lundi - Visual
Ce samedi, Nicolas Sarkozy a été élu au premier tour président de l'UMP. Mais l'ex-chef de l'Etat a obtenu un score beaucoup moins élevé qu'attendu, ce qui risque de lui compliquer la tâche dans l'optique d'une revanche en 2017. Concrètement, avec 64,5% des voix, l'ancien président de la République devance Bruno Le Maire (29,18%) et Hervé Mariton (6,32%). Invité de Jean-Jacques Bourdin sur RMC, ce lundi matin, ce dernier s'est félicité de ce résultat et explique "vouloir désormais honorer la confiance des près de 10 000 militant qui ont voté" pour lui.
"Ces militants ont voté pour des convictions"
Le député de l'Ardèche entend bien "dire les choses avec franchise, telle que je les pense et je crois qu'en politique, pour honorer ceux qui vous font confiance, il faut honorer un projet". Le maire de Crest en est persuadé : "ces militants ont voté pour des convictions et non pour ou contre quelqu'un. Ils ont voté pour ce que j'ai exposé de manière très claire, très nette notamment sur le terrain économique, sur les questions de société en affirmant des valeurs plutôt conservatrices".
Malgré son faible score, Hervé Mariton n'en demeure pas moins satisfait et n'entend pas se faire écraser par Nicolas Sarkozy et les autres ténors du parti qui vont s'affronter en vue de 2017. Sur RMC, il explique : "soit face à ces ambitions, j'essaie de gérer des demies-ambitions et personne ne m'écoutera. Soit je reste très droit, très solide avec mon message, avec mon analyse lucide de la situation, avec mon expérience du terrain et j'aurais alors des chances d'influer" sur les décisions du parti.
"Je ne suis pas candidat à un poste opérationnel"
Alors que Nicolas Sarkozy a débuté les consultations pour former son équipe et multiplie depuis son élection les messages de rassemblement, dans Bourdin Direct, Hervé Mariton assure "l'avoir eu au téléphone samedi soir. Nous nous sommes félicités et nous avons convenu de nous voir en début de semaine". Pour autant, le député de la Drôme indique "ne pas vouloir entrer dans une situation hiérarchique avec Nicolas Sarkozy. Je le reconnais comme président de l'UMP mais je ne suis pas candidat à un poste opérationnel".
Un refus qu'Hervé Mariton justifie de la sorte : "Je veux garder ma liberté car dans le schéma dans lequel nous sommes et avec ce qu'il risque de se passer dans les deux prochaines années ce qui vaudra c'est la liberté, l'authenticité du propos, la force des convictions bien plus que d'être secrétaire général adjoint ou que sais-je". A la question de savoir s'il sera candidat aux primaires de l'UMP en 2016, le député de la Drôme répond : "On verra".