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Hollande met en garde contre le trop-plein de candidatures

François Hollande a mis en garde mercredi contre un trop grand nombre de candidatures de gauche pour la présidentielle de 2012, brandissant le risque d'une nouvelle élimination au premier tour. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau

François Hollande a mis en garde mercredi contre un trop grand nombre de candidatures de gauche pour la présidentielle de 2012, brandissant le risque d'une nouvelle élimination au premier tour. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau - -

PARIS (Reuters) - François Hollande a mis en garde mercredi contre un trop grand nombre de candidatures de gauche pour la présidentielle de 2012,...

PARIS (Reuters) - François Hollande a mis en garde mercredi contre un trop grand nombre de candidatures de gauche pour la présidentielle de 2012, brandissant le risque d'une nouvelle élimination au premier tour.

Lors d'une rencontre avec la presse parlementaire, l'ancien premier secrétaire du Parti socialiste a lancé un appel à la "responsabilité collective".

La gauche "doit se mettre dans la tête que sa qualification au second tour n'a rien d'automatique", a souligné le député-maire de Tulle devant les journalistes.

A ses yeux, le premier tour de l'élection présidentielle de 2002, quand le candidat socialiste Lionel Jospin a été devancé par Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen, n'a "pas été un accident mais la résultante de la dispersion de la gauche et de la faiblesse du Parti socialiste".

"Cette éventualité peut se reproduire si le Parti socialiste, son candidat, ne réussit pas à s'imposer comme la force d'alternance et si les gauches sont présentes à l'élection présidentielle de manière désordonnée et multiple", a-t-il expliqué. "Le risque existe. Je ne dis pas qu'il est grand, je dis qu'il existe. Je pense qu'il existe aussi à droite".

Le PS organise à l'automne une primaire présidentielle. Les candidatures doivent être déposées avant mi-juillet. L'ancien premier secrétaire du PS, qui travaille sur sa candidature depuis 2008, devrait se lancer officiellement dans la course à l'investiture après les élections cantonales de mars.

Mercredi, il a de nouveau critiqué le calendrier interne du PS et réclamé que les candidats à la candidature ne se "dispersent pas trop dans des querelles inutiles" et qu'ils aillent "à l'essentiel".

Malgré l'emballement de la campagne interne cet hiver, François Hollande est plutôt optimiste quant au rassemblement des socialistes derrière leur futur candidat, contrairement à ce qui c'était passé en 2007 avec Ségolène Royal.

"J'ai confiance dans le rassemblement parce que c'est de l'avenir même du Parti socialiste qu'il s'agit" après trois défaites présidentielles consécutives, a-t-il expliqué. "Je pense que nul ne prendra le risque de mettre en difficulté sa famille politique", a-t-il assuré.

Emile Picy, édité par Gilles Trequesser

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