Hommage national aux trois soldats français morts au Mali: "Cela va être un dur moment à passer"

Un hommage national est rendu ce mercredi aux Invalides aux trois soldats morts au Mali - Handout / SIRPAT
Un hommage national présidé par François Hollande est rendu ce mercredi dans la cour des Invalides à Paris aux trois soldats français décédés mardi au Mali, dans le cadre de l'opération antiterroriste Barkhane. Les trois militaires (Mickaël Poo-Sing, âgé de 19 ans, le brigadier Michael Chauwin âgé de 20 ans et le maréchal des logis Damien Noblet âgé de 31 ans, ndlr) étaient originaires du 511e régiment du train d'Auxonne, en Côte-d'Or et sont décédés des suites de leurs blessures causées par l'explosion d'une mine, survenue le 12 avril dans le nord du Mali.
Parmi les soldats tués, il y a donc Michael Chauvin, natif de Cambrai dans le Nord, qui était soldat depuis trois ans. Pour son père Bruno Chauwin, cette cérémonie est importante pour la mémoire de son fils. "J'ai surtout de la fierté pour mon fils, tombé dans l'exercice de son devoir", témoigne-t-il ce mercredi sur RMC avant de reconnaître que "l'armée nous encadre très bien (dans ce deuil, ndlr), nous soutient".
"J'aurais préféré qu'il rentre"
S'il est certain que le président de la République va lui "porter des paroles réconfortantes", il assure qu'il "aurait préféré ne jamais avoir à monter aux Invalides. Il était prévu que mon fils rentre le 23 mai, j'aurais préféré qu'il rentre". Et Bruno Chauwin de conclure, ému: "Il ne faut pas oublier qu'il y a trois militaires qui sont morts. Ça va donc être un dur moment à passer".
De son côté le Lieutenant-Colonel Didier Rosetollan, l'officier supérieur adjoint du 511e régiment du train d'Auxonne, juge cet hommage national "essentiel": "Avec la présence du président de la République, c'est la Nation toute entière qui rend hommage à nos trois soldats. Pour les familles, c'est aussi très important car cela va leur permettre de les aider à faire leur deuil".