"Il faudrait que toute la population accepte de se vacciner parce que sinon vous mettez en danger les autres", estime le docteur Christian Recchia

Selon une étude près d'un quart des Français refuseraient de se faire vacciner si un vaccin contre le coronavirus était trouvé.

La crise du coronavirus ne sera véritablement terminée que lorsqu’un vaccin sera trouvé. Et l’OMS espère que ce sera le cas d’ici la fin de l’année. "Si nous avons beaucoup de chance, il y aura un ou deux candidats avant la fin de cette année", a déclaré la directrice scientifique de l'OMS, Soumya Swaminathan lors d'une conférence de presse virtuelle.

Pourtant selon l’étude Coconel (pour COronavirus et CONfinement Enquête Longitudinale) de l’Ecole des hautes Etudes en Santé publique, “un quart des Français déclarent que, si un vaccin contre le coronavirus était disponible, ils refuseraient de se faire vacciner”.

Une position désastreuse selon le médecin Christian Recchia. 

“Il faut redonner confiance à la population en le vaccin. Et quand il sera susceptible d’arriver en novembre, il faudrait que toute la population accepte de se vacciner parce que sinon vous mettez en danger les autres”, affirme-t-il. 

Il estime que cette position s’inscrit dans une tendance de défiance vis-à-vis des vaccins qu’il juge “incompréhensible”. “C’est pareil pour la grippe, on en parle tous les ans…”, indique-t-il. 

Nécessité d'une reprise des vaccinations

La semaine dernière, la Haute autorité de santé a recommandé une reprise rapide des vaccinations, délaissées pendant le confinement. 

“Il est très important que chaque foyer familial soit à jour de leur vaccination. C’est dangereux pour la vie des nourrissons, et pour la santé générale de la population”, explique Christian Recchia. 

En effet, selon la Haute autorité de santé, environ “44.000 nourrissons âgés de 3 à 18 mois" n'ont pas reçu de vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, les méningites dues à la bactérie Haemophilus influenzae de type b et l'hépatite B”.