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Implant contraceptif Essure: "Une dame en fauteuil remarche depuis le retrait de l'implant"

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L'implant contraceptif Essure suscite des interrogations alors que de violents effets secondaires sont signalés en France. Des premières plaintes devraient être déposées ce vendredi.

Entre 140.000 et 200.000 femmes seraient porteuses de l'implant Essure. Un implant qui provoque de violents effets secondaires chez certaines femmes. Face à l'émergence de cette polémique, le Collège national des gynécologues et obstétriciens a estimé qu'"il ne serait pas justifié de se laisser envahir par des craintes excessives et de bannir cette technique de stérilisation".

Des arguments difficiles à entendre pour les patientes qui s'estiment victimes de ce dispositif et dont le nombre ne cesse d'augmenter: le groupe Facebook est composé d'une centaine de membres et la pétition a déjà recueilli plus de 4.000 signatures. Ces femmes vont porter plainte contre le fabricant.

"Des symptômes pas forcément dans la zone gynécologique"

Pour Marielle Klein, qui a lancé la pétition, les effets de cet implant sont bien réels: "Une fois qu'on a posé ces implants on développe différents symptômes, donc on ne fait pas tout de suite le rapprochement puisque ce sont des symptômes qui ne se situent pas forcément dans la zone gynécologique notamment des troubles neurologiques, des troubles visuels, ORL. Donc on ne va pas chez le gynéco pour ce genre de symptômes. Et une fois qu'on a tout éliminé on se rend compte qu'une fois qu'on a eu ce corps étranger dans notre utérus les choses ne vont plus normalement".

"Il faut alerter un maximum de femmes parce qu'il doit y avoir des femmes qui se retrouvent sous antidépresseurs parce qu'on ne comprend pas l'origine de leurs maux. On a une dame qui s'est retrouvé en fauteuil roulant pendant 8 ans et depuis le retrait de l'implant elle remarche", raconte-t-elle à RMC.

P.B. avec Anaïs Bouitcha