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Finies les vignettes Panini: on vous explique le business de "cartes virtuelles" de joueurs de foot

La plateforme française Sorare permet d'acheter des cartes virtuelles de footballeurs grâce à la cryptomonnaie. Parmi ses adeptes, l’attaquant des Bleus Antoine Griezmann a déjà déboursé plusieurs dizaines de milliers d'euros.

Qui aurait pensé que les albums Panini aient un jour leur version 2.0 ? Finies les cours de récré, bonjour internet. Les images des footballeurs professionnels s’échangent dorénavant grâce à la cryptomonnaie. A ce jeu-là, l’attaquant des Bleus Antoine Griezmann n’est pas le dernier.

Le joueur du Barça a dépensé plus de 76.000 euros pour l'une des cartes les plus rares du circuit, celle de son coéquipier Kylian Mbappé. Il a aussi déboursé 32.000 euros pour sa propre carte.

300.000 euros pour pour… Cristiano Ronaldo !

Mais d’où viennent ces cartes ? En 2019, la start-up française Sorare lance des vignettes virtuelles pour les fans de ballon rond. Concrètement, elle édite et vend sur la base d’enchères des cartes de joueurs de plus d’une centaine de grands clubs et d’équipes internationales.

Composition d’équipes, gain de lots ou d’autres cartes… Elles peuvent être ensuite utilisées dans le jeu fantasy football que la plate-forme a mis au point.

Mais attention, chacune d’entre elles a sa propre valeur : de rare, super-rare à unique. Sans compter que leur prix fluctue en fonction de la côte des joueurs. Cela peut aller de quelques euros pour un footballeur encore inconnu à 300.000 euros pour… Cristiano Ronaldo !

Vous le comprendrez, miser sur un jeune joueur, c’est miser sur l’avenir. Car si ces cartes peuvent être échangées ou collectionnées, elles peuvent être revendues des années plus tard. Les amateurs voient dans cet objet virtuel une alternative à un marché de collection souvent non régulé et opaque. Acheter une carte, même à 30.000 euros, pourrait donc s'avérer être un investissement judicieux.

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Basket, art, groupes de musique

Cette tendance ne s’arrête pas qu’à l’univers du football. Ces NFT, "non-fungible token" ou jetons numériques, à l’identité propre, prennent toutes sortes de formes différentes.

Dans le basket, la plate-forme Top Shot en NBA permet non pas d'acheter des cartes mais des courtes séquences vidéos de matchs. Un clip de Lebron James, la plus grande star du championnat américain, s’est d’ailleurs vendu autour de 200.000 euros.

Monde de l’art, groupes de musique… tout le monde s’y met. Et qui sait combien ces objets virtuels vaudront dans 10 ou 20 ans ?

En attendant, la start-up Sorare a levé récemment 40 millions d’euros pour poursuivre son développement.

Anthony Morel (avec Léa Coupau)