"Gilets jaunes" et repas de famille: comment éviter que la conversation s'envenime à Noël?

On va forcément en parler à table le 25 ou le 24 au soir... et pas sûr que l'on soit tous du même avis. RMC a demandé les conseils d'une psychologue.

Opération déminage. Il y a un sujet qui risque de faire débat à Noël cette année: les "gilets jaunes", évidemment! 

Le repas de Noel est déjà source de tension en famille, parce qu'il y a forcément un moment ou les sujets politiques, économique ou sociaux arrivent sur la table... Qu'on soit pour le mouvement des gilets jaunes ou contre, les avis risquent de diverger autour de la table.

Dans le centre-ville de Nantes, Sandrine, qui vient de Paris et Noëlle, une nantaise tentent de se mettre d'accord pour... ne pas en parler. Si, dans les faits, elles sont à peu près d'accord sur tout, les "gilets jaunes" est pourtant un sujet tendu:

"Ils sont plutôt combattants: il pleut, il fait froid, ils sont là le matin, le soir..." confie l'une. "Toi, tu as vu les bons, ceux qui discutent, souligne l'autre. J'ai vu les violences à Paris..."

"Respecter le point de vue de l'autre"

Si le sujet apparaît entre la dinde et la bûche: alors qu'est-ce qu'on fait? Réponse avec Julia Dehaye, psychologue à Nantes:

"Ce qu'il faudrait vraiment faire, c'est partir du principe de respecter le point de vue de l'autre. Il faut partir dans l'optique d'écoute, même si on n'est pas d'accord. Il faut éviter de vouloir convaincre l'autre, en fait".

Quant aux "gilets jaunes", beaucoup l'ont promis: ils passeront Noël sur les ronds-points loin des tables de fêtes.

Anaïs Denet et Xavier Allain