35 messages par jour, des fake news et un peu de censure: entre Trump et Twitter, c'est "Je t'aime, moi non plus"

Twitter a mis mercredi en garde ses utilisateurs contre le tweet potentiellement "trompeur" de Donald Trump qui a accusé ses rivaux démocrates d'essayer de "voler" l'élection présidentielle, à l'issue encore incertaine. L'exemple parfait d'une relation compliquée.

Rattrapé par la patrouille. Twitter a mis mercredi en garde ses utilisateurs contre le tweet potentiellement "trompeur" de Donald Trump dans lequel le président américain a accusé ses rivaux démocrates d'essayer de "voler" l'élection présidentielle, à l'issue encore incertaine. 

A l'image de ce tweet, la relation entre Trump et le réseau social est complexe. S'il s'agit de son média préféré - qui lui permet de s’adresser directement à ses près 90 millions d’abonnés, il y a un chiffre à retenir: 24.000 tweets en 4 ans. Une véritable frénésie qui n’a fait que s’accentuer… Donald Trump publiait en moyenne 7 messages par jour lors sa première année de mandat. Mais depuis le début de l’année 2020, il est sur une moyenne de... 35 tweets par jour.

Des cibles préférées

Des tweets essentiellement binaires: soit des messages à sa propre gloire ,Soit des attaques directes contre ses adversaires… Le New York Times a ainsi recensé 598 victimes directes des foudres de Trump sur Twitter, sans oublier des médias comme CNN, mais aussi évidemment ses adversaires, d’Hillary Clinton à Joe Biden, en passant par Barack Obama, qui reste une de ses obsessions.

Parmi les mots qu’il a le plus utilisés sur twitter, on trouve les termes "loser", "idiot" et "stupide"… Autre spécialité de Trump: les "fake news", les propos déformés, mensongers ou carrément complotistes. Selon le Washington Post, au cours de son mandat, Donald Trump a ainsi publié 3885 tweets contenant de fausses informations. 

Enfin, ces tweets de Donald Trump ont régulièrement des conséquences à Wall Street: l’action de Boeing avait par exemple chuté après un tweet de Trump. Et selon les spécialistes américains de la finance, les journées durant lesquels Trump est très actif sur Twitter... se concluent par des mauvaises séances à Wall Street. 

Charles Magnien avec Xavier Allain