À Beyrouth, Emmanuel Macron veut la mise en place "d'un gouvernement de mission au plus vite"

Avec l'explosion, ce sont trois principaux hôpitaux de la ville et des dizaines d'écoles qui ont été rayés de la carte dans un pays déjà en crise.

Emmanuel Macron est arrivé avec sa délégation à Beyrouth hier soir. C'est la deuxième visite en moins d'un mois du président de la République après l'explosion qui a fait 190 morts le 4 août dernier sur le port de la capitale libanaise. Il a appelé à la mise en place d'un "gouvernement de mission" au "plus vite".

Car l'explosion de Beyrouth a totalement ou partiellement détruit 8000 bâtiments, occasionnant des milliards d'euros de dégâts et 300.000 personnes dont un tiers d'enfants sont toujours sans logement.

La remise en service du port de la capitale comme priorité

Grâce à la solidarité des Libanais et l'aide des soldats français, les gravats ont été en grande partie déblayés, les carcasses de voitures calcinées commencent à disparaître des rues du port de Beyrouth mais tout reste à reconstruire selon un humanitaire français présent sur place.

Avec l'explosion, ce sont trois principaux hôpitaux de la ville et des dizaines d'écoles qui ont été rayés de la carte dans un pays en crise qui comptaient déjà 1,5 millions de réfugiés syriens. La monnaie a perdu 6 fois sa valeur en seulement quelques mois et beaucoup de Libanais qui peuvent se le permettre sont tentés par l'exil.

La priorité du nouveau gouvernement sera de remettre en service le port de la capitale, poumon économique du Liban. Mais les travaux de reconstruction vont durer plusieurs mois voire plusieurs années.

Pierrick Bonno (avec G.D.)