RMC
International

A Gaza, la situation des hôpitaux, au bord de la coupure d'électricité, préoccupe

placeholder video
Le blocus qui s'est installé depuis plusieurs jours autour de la bande de Gaza bloque l'entrée de nombreux produits et notamment de l'essence. Si des convois humanitaires ont pu passer, ils ne contennaient pas de carburant. Dès vendredi, il n'y aura plus d'électricité.

L'aide humanitaire commence à arriver, mais les hôpitaux de Gaza ont besoin de carburant. Six hôpitaux ont déjà fermé. L'ONU réclame d'urgence la livraison d'essence pour faire fonctionner les générateurs dans les hôpitaux où affluent des milliers de blessés. Du carburant pour pomper, purifier l'eau et faire fonctionner tout simplement les ambulances.

Pour l'heure, Israël exclut de laisser entrer du carburant, affirmant que cela profiterait au Hamas et à ses opérations militaires.

Depuis près de trois semaines, pas une goutte de carburant n’entre dans l'enclave palestinienne. À l'hôpital palestinien de Gaza on consomme jusqu'à 2000 litres d'essence par jour pour avoir de l'électricité, pour opérer les blessés, faire des dialyses. Dès demain, il n'y aura plus d'électricité s'alarme le directeur de l'hôpital.

"Si l'hôpital ne reçoit pas le carburant nécessaire pour les générateurs, nous sommes condamnés à mort. Notre sort est entre les mains du monde libre, des organisations de défense des droits de l'homme et des Nations unies. Tout le monde est coupable si on ne reçoit pas très vite du carburant à l'hôpital, on signe l'arrêt de mort du nord de la bande de Gaza et de tous ses patients", indique-t-il.

Un très grand risque pour les blessés

Emmanuel Macron a annoncé l'arrivée d'un navire et d'un avion avec du matériel médical pour les hôpitaux. Mais faut-il encore pouvoir acheminer tout ce matériel jusqu'à Gaza ?

“Il faut qu’il y ait des trêves humanitaires toute la journée qui permettent de faire circuler les camions”, appuie. Sarah Chateau, responsable du programme Palestine pour Médecins sans frontières.

Seulement 54 camions sont passés, mais aucun ne contenait de carburant. “Il n’y aura plus de bloc opératoire. On est sur des volumes de 17.000 blessés. Le carburant, c’est un arrivage massif qu’il faudrait”, juge-t-elle.

Au-delà du carburant pour limiter le nombre de morts, il suffirait tout simplement selon elle qu'Israël rétablisse l'électricité dans les hôpitaux de la bande de Gaza.

Guillaume Descours Journaliste RMC