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Au moins 200 morts dans un tir sur un hôpital à Gaza: Israël dément toute responsabilité

Des personnes se rassemblent autour des corps de Palestiniens tués lors des frappes aériennes israéliennes sur l'hôpital arabe Ahli, dans le centre de Gaza, après leur transport à l'hôpital Al-Shifa, le 17 octobre 2023. Les frappes aériennes israéliennes sur un hôpital de Gaza le 17 octobre ont tué au moins 200 personnes. , a déclaré le ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, tandis qu'un porte-parole de l'armée israélienne n'a pas confirmé dans l'immédiat que ses forces ont bombardé l'hôpital.

Des personnes se rassemblent autour des corps de Palestiniens tués lors des frappes aériennes israéliennes sur l'hôpital arabe Ahli, dans le centre de Gaza, après leur transport à l'hôpital Al-Shifa, le 17 octobre 2023. Les frappes aériennes israéliennes sur un hôpital de Gaza le 17 octobre ont tué au moins 200 personnes. , a déclaré le ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, tandis qu'un porte-parole de l'armée israélienne n'a pas confirmé dans l'immédiat que ses forces ont bombardé l'hôpital. - Dawood NEMER / AFP

Au moins 200 personnes ont été tuées dans une frappe ayant touché l'enceinte d'un hôpital de la ville de Gaza, a rapporté mardi le ministère de la Santé du Hamas au pouvoir dans le territoire palestinien. Israël dément être reponsable.

Au moins 200 personnes ont été tuées mardi soir dans un tir sur l'enceinte d'un hôpital de la ville de Gaza, a rapporté le ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, qui en a imputé la responsabilité à Israël.

Dans un communiqué, il fait état de "200 à 300 martyrs", tués dans un bombardement ayant touché l'enceinte de l'hôpital Ahli Arab, situé dans le centre-ville, ajoutant que "des centaines de victimes se trouvaient dans les décombres", sans préciser si elles étaient mortes ou blessées.

Israël dément en être à l'origine

L'armée israélienne a elle attribué cette frappe à l'organisation palestinienne Jihad islamique, démentant toute responsabilité. Peu de temps après le tir, des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de sécurité dans les rues de Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée.

Dans un communiqué, le ministère du Hamas à Gaza a fait état de "200 à 300 martyrs", tués dans un bombardement ayant touché l'enceinte de l'hôpital Ahli Arab, situé dans le centre-ville de Gaza.

"Des centaines de victimes se trouvent sous les décombres", a ajouté le ministère du Hamas, sans préciser si elles étaient mortes ou blessées.

Le bureau des médias du Hamas a dénoncé "un nouveau crime de guerre de l'occupation (Israël, NDLR)" et indiqué que "des centaines de patients, de blessés et de déplacés" se trouvaient dans l'établissement.

Dans un autre communiqué, le Hamas a appelé "la communauté internationale, les pays arabes et musulmans" à "assumer leurs responsabilités et intervenir immédiatement, pas demain".

"Dégage"

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas avait estimé dimanche, d'après une dépêche publiée par l'agence de presse officielle Wafa, que "les politiques et les actions du Hamas ne représentent pas le peuple palestinien", à propos de l'attaque sanglante menée par des commandos du mouvement islamiste sur le sol israélien le 7 octobre, ayant déclenché la guerre.

Cette phrase avait ensuite été supprimée dans une nouvelle version publiée par l'agence. Mardi soir, le président palestinien a condamné un "massacre" et décrété un deuil national de trois jours après le tir ayant touché l'enceinte d'un hôpital à Gaza.

Le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina, a dénoncé "un crime relevant d'un génocide et une catastrophe humanitaire" et estimé qu'Israël en portait "l'entière responsabilité".

Peu de temps après, des centaines de manifestants sont descendus dans les rues de Ramallah et des heurts ont éclaté avec les forces palestiniennes, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Dégage", "Le peuple veut la chute du président", ont scandé les manifestants. Un haut responsable palestinien, Hussein Al-Cheikh, a annoncé sur Twitter que M. Abbas, qui se trouvait mardi en Jordanie, allait rentrer dans la soirée à Ramallah pour présider "une réunion d'urgence" de la direction palestinienne.

École visée à Gaza

Plus tôt mardi, l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) avait fait état de la mort de six personnes qui avaient trouvé refuge dans une de ses écoles dans le centre de la bande de Gaza. Elle ont été tuées dans un raid israélien, selon la même source.

D'après l'agence, au moins 4.000 personnes s'étaient réfugiées dans cet établissement du fait de la guerre entre le Hamas et Israël.

En représailles à l'attaque du 7 octobre, Israël a mené des frappes sur la bande de Gaza qui ont tué environ 3.000 personnes, en majorité des civils palestiniens, selon les autorités locales.

Plus de 1.400 personnes ont elles été tuées en Israël, la plupart des civils tués le jour de l'attaque, la plus meurtrière depuis la création de l'Etat d'Israël.

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La rédaction de RMC